L’histoire des Arctic Monkeys débute en 2001 lorsque les membres fondateurs du groupe reçoivent des instruments de musique en guise de cadeaux de Noël. La légende raconte que c’est après avoir assisté à un concert de The Libertines que leur est venue l’idée. Un événement qui changera à jamais le destin des quatre jeunes originaires de la banlieue de Sheffield. Quelques années plus tard, le groupe se fait une petite réputation à l’échelle régionale en enchainant les concerts dans les pubs (où ils en profitent pour y distribuer de premiers enregistrements). C’est surtout avec la sortie de leur premier EP Five Minutes with Arctic Monkeys que le groupe atteint une notoriété nationale, portée très largement par le soutien du public, qui se partage leurs titres en ligne et animent une page Myspace à leur nom. Un parfait exemple de l’impact du développement du numérique dans le monde de la musique.
La hype générée permet aux Arctic Monkeys de signer chez Domino Records en juin 2005 et de sortir leur premier album au bout de sept mois. Whatever People Say I Am, That’s What I’m Not s’inspire de ces groupes phares de la scène indie rock du début des années 2000, comme The Libertines, The Strokes ou encore Oasis. Certains se permettent également une comparaison de cette success story avec celle de quatre autres garçons dans le vent, les Beatles. Un premier CD caractérisé par une énergie débordante, la guitare est puissante et nous propose de superbes envolées, la batterie est agressive et inépuisable, la basse donne le groove et la douceur nécessaire à la rythmique…On peine à croire que les membres du groupe ne se soient mis à la musique seulement une poignée d’années auparavant. Au chant Alex Turner et son accent spécifique à la région de Sheffield opèrent, il est aussi le parolier de la bande, avec un style à la fois poétique et très urbain, utilisant de nombreuses métaphores ; un talent d’écriture qu’il aiguisera au fil des albums et qu’il aura mis à profit sur la BO du film Submarine.
Au menu de Whatever People Say I Am, That’s What I’m Not nous avons le premier titre culte du groupe, l’explosif I Bet You Look Good On The Dance Floor. Mais aussi Mardy Bum qui reste aujourd’hui encore l’un des morceaux les plus appréciés du groupe, et qui est toujours fréquemment joué en live. Si on s’intéresse à la construction de deux autres titres importants, à savoir When The Sun Goes Down et A Certain Romance, on constate qu’ils suivent tous deux un schéma opposé, comme si l’un était le reflet de l’autre : pour l’un, un départ tonitruant et dynamique, suivi d’un développement plus calme sous forme d’une balade, le chemin inverse pour l’autre. Seul vrai moment de répit, Riot Van propose un son doux et étouffé au beau milieu de votre écoute. Au contraire, les rythmes endiablés de The View From The Afternoon et Dancing Shoes ne vous laisseront pas respirer.
La musique des Arctic Monkeys a grandi en même temps que ses fans, alors que ce premier essai et le suivant Favourite Worst Nightmare, étaient plutôt orientés teenagers, leur successeur Humbug s’est voulu plus sombre et mature. Suck It And See, le quatrième album est sans doute le plus pop et grand public, alors que AM le dernier opus en date est sans conteste le plus rock et mature de tous.
www.arcticmonkeys.com
www.facebook.com/ArcticMonkeys