HomeChroniquesCirca Waves, « Sad Happy » : embarquement immédiat pour des montagnes russes émotionnelles !

Circa Waves, « Sad Happy » : embarquement immédiat pour des montagnes russes émotionnelles !

Sad Happy, du bonheur et de la tristesse. Un double concept que Circa Waves a décidé de développer sous la forme d’un double album : Happy, sorti en dématérialisé le 10 janvier dernier, et Sad qui l’a rejoint pour une sortie physique le 13 mars. Mais avec cette dualité, pas question pour autant de tomber dans du manichéisme : tout n’est pas tout noir ou tout blanc. Si cette quatrième production studio présente une facette plus lumineuse et une autre plus sombre, le tout est nuancé par une multitude de couleurs qui font toute la richesse de Sad Happy, et que l’on vous propose de découvrir sans plus attendre.

Tout a commencé avec l’écriture du morceau qui a donné son nom à l’album : Sad Happy. Un titre phare qui fait la part belle à la légèreté des claviers et à la voix de Kieran Shudall. Circa Waves y démontre tout son sens du rythme ; le titre commençant tout en douceur avant de monter en puissance pour un refrain pop enivrant. Un travail sur l’énergie musicale qui reflète le grand huit émotionnel que l’on peut souvent être amené à ressentir : cette bouffée d’air frais et de bonheur, soudainement suivie par un grand vide et une anxiété dévorante. Les Anglais tenaient là le concept de leur nouvel opus, et ont décidé de décrire cette étrange sensation, de la décortiquer et de la représenter en quatorze morceaux partagés entre Happy et Sad.

Happy, comme son nom l’indique, est la facette lumineuse, fraîche et réconfortante qui donne le sourire. C’est aussi celle qui tente de s’accrocher à cette part d’innocence enfantine qui nous quitte petit à petit, à mesure que les années défilent. A coup de guitares, classiques mais énergiques (Be Your Drug, Call Your Name), Circa Waves nous entraîne dans son univers rock qui tente de nous rendre addict ; et on ne tarde pas à succomber. D’autant plus que, si la formation a déjà prouvé qu’elle avait toute sa place sur la scène du Brit Rock, elle se plaît à repousser ses frontières et limites pour s’ouvrir à d’autres espaces plus pop, voire plus électroniques, qui lui font gagner en richesse et en charme. C’est ainsi que l’on se prend rapidement à fredonner sur la pop pêchue de Jacqueline, hymne à la force intérieure qui permet à une mère d’un nouveau-né de lutter contre le manque de sommeil, ou sur le refrain accrocheur et bien rythmé de Move to San Francisco. Mais comme les Liverpuldiens l’ont annoncé, joie et tristesse ne peuvent exister qu’ensemble ; c’est ainsi qu’au beau milieu de ces chansons pleines de vitalité, émerge le nostalgique The Things We Knew Last Night. Véritable coup de cœur de cette face A, le titre met en avant les paroles chantées par Kieran Shudall et nous fait frisonner d’émotion. Un travail sur la voix qui continue sur Love You More, chanson d’amour venant clore Happy avec brio.

Après sept chansons qui nous ont pleinement conquis, les Anglais auraient pu s’arrêter là, mais c’est sans compter leur talent, leur créativité et la richesse de leur univers. Nous voilà donc embarqués pour sept nouveaux morceaux, cette fois réunis sous trois lettres : Sad. Ici, il ne s’agit pas de tomber dans du mélodramatique rythmé par des cordes tragiques. Circa Waves est plus nuancé ; bonheur et tristesse vont de pair, et nous le rappelle en plaçant en ouverture de cette phase B, le titre Sad Happy. La transition entre ces deux émotions se fait subtilement ; les guitares électriques s’effacent délicatement au profit des claviers qui baignent Sad d’une ambiance nostalgique, voire mélancolique. Des claviers qui éclatent dans un véritable tourbillon enivrant à la fin de Wake Up Call, avant la ballade guitare/voix Sympathy ; pas d’artifices larmoyants pour ce titre mais plutôt une mise à nu simple, sincère et très belle. S’ensuit, par une transition réussie, l’excellent Battered & Bruised ; un morceau qui, sous ses sifflements entêtants et son rythme accrocheur, cache des paroles dures. Nous ne sommes plus dans la légèreté de Happy. Circa Waves entame alors un virage électro, très années 80, sur Hope There’s a Heaven où le chant sonne comme un cri du cœur par-dessus les synthés. Les Anglais nous préparent progressivement à la fin de l’album avec Train to Lime Street : une plage instrumentale qui met à l’honneur Liverpool et les trajets en train jusqu’à Londres que la formation effectue régulièrement. Ponctué par des bruits de la vie quotidienne, le morceau nous ramène progressivement à la réalité, avant de finir en beauté avec le nostalgique Birthday Cake.

Circa Waves a réussi haut la main ce pari d’un double-album conceptuel. Et, si Birthday Cake vous a laissés sur une sensation un peu trop nostalgique, vous pouvez toujours appuyer de nouveau sur play pour vous réconforter avec la fraîcheur et l’énergie de Happy. Mais autant vous prévenir : addiction garantie !

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Etudiante, je suis une passionnée d'art, et plus particulièrement de musique et de cinéma. Attirée par le milieu du journalisme et de la communication, j'aime partager mes petites découvertes artistiques avec les autres.

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