Alpaga, c’est un quatuor toulousain. C’est Alexandra, Romain, Simon et Thomas. C’est quatre nouvelles têtes dans le milieu du rock et de la pop un peu noise. Mais Alpaga, c’est aussi un mammifère de la famille des camélidés, un proche parent du lama en quelque sorte. Drôle de nom, me diriez-vous ? Eh bien non, pas du tout. A l’image de cet animal à l’apparence douce mais au caractère parfois agressif, le groupe sait manier ces deux côtés, il sait jouer avec les opposés et nous le prouve avec son nouvel EP Fulgurances.
En 2013, la groupe nous livre un premier EP. A l’image de son nom Salmigondis – mélange hasardeux, confus – Alpaga mêle les sonorités calmes, planantes aux rythmes rocks. S’en suit en avril 2014, un deuxième EP Fulgurances. Les premières notes nous plongent d’ores-et-déjà dans leur univers si unique. Nous parvient d’abord une voix féminine, comme venant de loin, sur le titre d’ouverture Invasion, très vite tranchée par les sons d’une guitare. Rapidement la base musicale rock s’installe, dominée par la guitare électrique et rythmée par la batterie, le tout contrasté par la douceur quasi innocente de la voix d’Alexandra. On continue notre périple musical sur Our Sun, avec cette impression encore plus persistante d’être en proie à un envoûtement ou une quelqu’autre force hypnotique. Ce titre, dans la lignée du premier opus, laisse plus de place à la pop quelque peu expérimentale. C’est aussi celui que le groupe a choisi pour leur clip fait maison, que vous pourrez découvrir à la fin de l’article si ce n’est pas déjà fait. Baignée par des teintes violettes et beiges, la vidéo apparaît comme une continuité de leur monde abstrait, mystérieux, énigmatique et contrasté. Enfin, le mini opus se termine par Mirroridor où la voix de la jeune femme semble moins aérienne et plus énergique, suave, plus présente par-dessus les instruments. Elle s’impose tout en gardant cette beauté, ce pouvoir d’enchanter.
A l’image du nom Fulgurances et tel un tourbillon, Alpaga nous fait décoller de la Terre et partir loin, dans une autre galaxie, dans un univers où le temps n’est plus qu’une notion abstraite remplacée par le rythme rock des instruments et tempérée par la légèreté de la voix d’Alexandra. Un joli moment d’énergie et de délicatesse.
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