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Une douce rencontre avec Bon Air

Alors qu’il a récemment sorti son premier album Sauvage, le duo Bon Air a accepté de répondre à nos questions et de revenir sur le travail de composition de cette nouvelle production et sa collaboration avec Talisco. On parle également liberté et un peu confinement… Un échange doux, qui fait du bien.

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> Bonjour Gaëtane, bonjour Guillaume. Tout d’abord, comment allez-vous ?

Gaëtane : Bonjour, ça va mieux. Il m’a fallu quelques jours pour accepter que tout s’arrête un temps et me reconnecter à ce qui m’entoure.

Guillaume : Salut, ça va, je me porte bien et c’est le principal. 
Je pense à tous ceux qui vivent cette situation. Heureusement, on a plusieurs fenêtres dans le salon, elles sont mon évasion.

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> Votre 1er album Sauvage est sorti il y a peu et la situation actuelle vient certainement contrecarrer vos plans pour faire vivre cet album. Comment le vivez-vous ? Avez-vous pu avoir quelques retours concernant cet album ? En êtes-vous satisfaits ?

Gaëtane : Nous sommes vraiment très heureux que notre album soit enfin sorti. C’est une partie de nous, des bouts d’histoires, que nous avions extrêmement hâte de partager. C’est l’aboutissement de deux ans de travail. Sauvage a pris son envol il y a quelques mois et les retours que nous avons nous touchent énormément ! On lui souhaite d’aller encore plus loin, de voyager partout et en toutes circonstances. La situation que nous traversons actuellement est particulièrement pénible car elle arrive au moment où nous étions en train de nous déployer, de rencontrer notre public, ce moment d’échange qui vaut tout. Ça m’a coupé les ailes. J’aime me sentir légère et insouciante, tel un oiseau. La réalité m’a rattrapée. Heureusement, je remonte très vite à la surface et je sais toujours rebondir. Nous avons eu la chance de faire nos deux premiers concerts, qui nous ont complètement transportés. Nous sommes prêts à chanter cet album dès que ce sera de nouveau possible !

Guillaume : L’album est sorti le 28 février. Nous avons eu la chance de faire la sortie promo (radio, etc), il est super bien accueilli et je suis hyper content. 
C’est vrai qu’il est compliqué de se projeter aujourd’hui. 
Inévitablement, le monde s’est arrêté de tourner et la promo de notre album avec. Nous sommes désormais dépendants de ce virus !

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> Comment s’est déroulé le travail de composition ? Comment travaillez-vous ensemble ? Qui écrit, qui propose en 1er ?

Gaëtane : Nous sommes partis écrire cet album en Nouvelle-Zélande, un pays qui nous avait déjà accueillis quelques années auparavant. L’écriture s’est faite le plus naturellement du monde. Chacun avait des choses à dire, des mots à faire résonner, des mélodies dans la tête. Nous nous sommes sentis libres de tout, avec parfois des moments de magie où les paroles et la musique s’écrivent instinctivement, sans réfléchir, sans savoir. Chacun de son côté, comme une esquisse, puis à deux. Je me suis découverte en écrivant certains textes.

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> Vous avez travaillé avec Talisco, ce qui, je trouve, est une collaboration qui vous correspond bien car on ressent un peu le même optimisme, la même positivité dans son univers, sa musique. Comment l’avez-vous rencontré ? Et comment s’est passée la collaboration avec lui ?

Gaëtane : J’ai écouté énormément de groupes de musique en un temps record, je voulais sentir qui pouvait coller à notre projet, faire totalement confiance à quelqu’un d’extérieur à notre duo, Talisco m’est apparu comme une évidence. Nous étions tous les deux d’accord avec Guillaume. Ça a été un énorme coup de cœur aussi bien artistiquement qu’humainement. On s’est tout de suite compris mutuellement, plus que de la compréhension, ça a été de l’instinct, de l’émotion avant tout. L’aventure est inoubliable !

Guillaume : Une super collaboration. Nous sommes devenus amis … À quand la prochaine ?

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> Avez-vous d’autres envies de collaborations ?

Gaëtane : Je rêverais de travailler avec Woodkid. Woodkid, es-tu là ? 
Et puis de faire un duo avec Lomepal.
Guillaume : Je laisse une part de mystère.. je crois aux rencontres !

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> Vous chantez en français et en anglais dans cet album, pourquoi avoir fait le choix des deux langues plutôt que de tout chanter en français par exemple ?

Gaëtane : J’aime les deux langues. J’aime jouer avec les mots, les regarder danser, rimer ou pas, sonner, résonner. Je ne pourrais pas me passer pour l’instant l’anglais et du français.

Guillaume : Ce n’est pas un choix. C’est venu à nous… Je vis en France depuis 8 ans maintenant, du coup, je ne rêve plus en Anglais, plus de discussions, de livres, etc… Gaëtane m’a proposé une chanson en français De quoi j’ai l’air et j’ai adoré !

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> Votre album s’appelle Sauvage, il y a un van sur la pochette, on ressent beaucoup cette notion de liberté… Qu’est-ce qui vous inspire et qu’est-ce qui a inspiré la réalisation de cet album ?

Gaëtane : Je crois que c’est ancré en moi de façon très profonde, depuis toujours. Le voyage, sans rien prévoir peut être vu comme une liberté absolue, mais c’est sûrement aussi une peur d’affronter le monde et le quotidien. Ne pas savoir de quoi demain sera fait partie de mon confort.

Guillaume : C’est vrai que vivre sur la route est notre art de vivre… Les inspirations viennent aux fils des kilomètres, des rencontres, des émotions, que je sois seul ou que je les partage. Un mot, une note… et c’est parti !

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> La petite question bonus : Comment Bon Air gère le confinement ? :)

Gaëtane : Les journées passent encore plus vite il me semble. Nous les passons en famille, à travailler, écrire, jouer, lire, faire du sport, méditer, appeler nos proches et bien manger, se faire plaisir, toujours ! Tout un programme !

Guillaume :
 Ce n’est que le début et je suis plutôt du genre à m’adapter.

Merci à tous les deux !
Merci à Can You Hear :)

www.facebook.com/bonairofficiel

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Actuellement chargée de communication, je suis passionnée par les musiques actuelles. J'observe, j'écoute, j'interroge et j'écris.

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