Le premier album éponyme du nouveau projet de Marc Collin, BRISTOL, est désormais disponible. L’occasion de replonger au cœur du trip hop qui a régné sur Bristol dans les années 90.
Après un premier projet réussi, celui de Nouvelle Vague reprenant des classiques de la New Wave en version bossa nova, le musicien, compositeur et producteur français s’attaque maintenant à une autre décennie musicale. Dans cette nouvelle formation qui réunit autour de sa figure de jeunes artistes déjà talentueux (Jim Bauer, Martin Rahin, Clara Luciani, Dawn et la jeune anglaise Prudence Fontaine), Marc Collin tente de revisiter le trip hop. Né dans les années 90 à Bristol, ce genre expérimental très peu définissable, a vu s’élever des artistes novateurs, jouant à recréer de nouveaux rythmes avec leurs samples.
En 1991, Massive Attacks publient leur premier album, Blue Lines, qui marquera un tournant incontestable dans le monde musical. En hommage à cela, les membres de BRISTOL ouvrent leur premier album avec la reprise du titre Safe From Harm. Une ouverture langoureuse qui nous plonge d’ores-et-déjà dans cette ville mythique. Mais si le trip hop se veut majoritairement synthétique, expérimentant et mixant divers samples, BRISTOL nous offre une oeuvre relativement plus épurée. Il plane tout au long de cet album une atmosphère particulièrement envoûtante, résonnant comme une bande originale de films. On se laisse entraîner par ces chansons qui dépassent le simple stade de reprises pour accéder à quelque chose de plus personnel. Marc Collin et ses artistes insufflent une énergie nouvelle, singulière et savoureuse.
Notre périple musical continue avec Woman, reprise de Nench Cherry, aux accents séduisants. C’est un peu comme si le trip hop du Bristol des nineties se retrouvait tout à coup dans l’ambiance pop-jazzy des années 60. Cette atmosphère ponctue l’ensemble de ces 14 morceaux, nous entraînant dans des rythmes dansants comme sur la reprise de Tricky, Overcome. Cette énergie s’apaise par moment pour nous proposer quelque chose de plus doux et mélancolique. On apprécie ainsi la reprise du titre Roads de Portishead cadencé par le piano, ou encore le nostalgique Widows By The Radio.
On savoure les différentes sensations qui se dégagent de ces reprises, on voyage dans le temps à la recherche de sonorités retrouvées. La traversée musicale se termine par la nostalgie planante de Nothing Else (Archive) et le captivant All Is Full of Love (Björk). BRISTOL et Marc Collin nous offrent prés d’une heure de redécouvertes enchanteresses.
A noter que la formation sera de passage au Café de la Danse à Paris le 29 avril prochain.
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