L’alchimie des genres est, comme vous le savez, la porte vers de nouveaux horizons musicaux. Encore faut-il savoir les associer et non juste effectuer un amas de styles se superposant, sans jamais en réussir la fusion. Découvrons si Cassia y arrive, avec Replica.
Des sonorités typiquement africaines, plutôt dansantes, viennent nous chatouiller dès les premiers instants de Small Spaces. Progressivement, l’on se retrouve surpris par son accouplement à un rock on ne peut plus britannique. Il en résulte un cocktail aussi remuant, que coloré. Les mélodies à tendance britpop voient leurs codes être chamboulés par des instrumentations afros accentuant l’originalité, comme lors de Loosen up.
L’une des grandes forces de Cassia, s’avère sa faculté à reproduire les facettes fortes des deux approches, de manière fluide. On ne sent jamais le trio se forcer. Ainsi durant 100 Times over, la chaleur de certains sons africains nous fait remuer. Puis vers l’approche du final, l’on part sans coup férir dans une puissance rock jamais abordée jusqu’ici dans l’album.
L’Eurostar est un petit joueur, par rapport à l’Afrostar de Cassia. Replica s’avère un amalgame de sonorités africaines authentiques et d’autres ancrées dans la musique anglaise. Typiquement une nouvelle preuve que la musique est l’art renversant les murs bâtis par les femmes et hommes.
Cassia sera en concert au Pop-Up du Label à Paris le 13 mai.
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