Pendant le Printemps de Bourges, nous avons un peu discuté avec le duo parisien The Pirouettes. L’occasion d’en savoir un peu plus sur son dernier EP L’importance des autres et sur ses influences premières.
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> Vous étiez programmés au Printemps de Bourges cet après-midi. Comment s’est passé le concert ?
Léo : C’était hyper cool. On n’a pas eu de pluie et les gens étaient attentifs.
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> Vous étiez là dans le cadre du concours Les Talents du Live. Qu’est-ce que vous attendez de ce concours ?
Léo : Si j’ai bien compris, il y a un prix à gagner à la fin qui est un week-end d’enregistrement dans un studio à Londres. Donc si on peut l’avoir ça serait génial, et sinon ce n’est pas grave, on sera déjà contents d’avoir fait le Printemps de Bourges et les quelques scènes qui vont arriver plus tard.
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> Ce n’est pas un peu stressant de savoir que votre performance va être jugée par des professionnels et que la décision finale va revenir à Selah Sue ?
Léo : Je t’avoue qu’on n’y a pas trop pensé parce qu’en ce moment on est dans une grosse période de concerts. On les enchaîne et on pense surtout au public et non aux professionnels.
Victoria : Et puis on ne nous a même pas présenté ça comme un concours en fait.
Léo : Il n’y a pas eu de sélection. Enfin, il y a eu une sélection mais elle s’est faite un peu sans nous. C’est pour ça que du coup, on s’en moque un peu de gagner ou pas.
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> Vous connaissez un peu les autres participants au concours ?
Victoria : Honnêtement, non.
Léo : Je ne les connais pas, mais je pense que j’irai écouter par curiosité.
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> Comment préparez-vous vos concerts ? Vous réadaptez un peu vos morceaux pour la scène ?
Léo : En fait comme on fait de la musique électronique, il y a beaucoup de loop d’ordi qui tournent donc c’est forcément assez fidèle à l’album. Après, on essaye quand même de faire évoluer avec des petites parties instrumentales en plus. Moi je joue du SPD-S, de la batterie électronique, donc j’ajoute des rythmiques. Et puis, Victoria et moi, on joue aussi des synthés.
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> Donc là vous défendez sur scène votre dernier EP L’Importance des autres, paru l’année dernière. Comment s’était déroulée la composition ?
Léo : Vas-y Victoria !
Victoria : En fait, c’est Léo qui compose tout. Il voulait juste m’entendre dire ça ! (rires) Il compose d’abord la musique et ensuite on se met aux paroles. J’interviens de plus en plus pour écrire le texte. Donc la première impulsion part de lui. Ensuite, on enregistre chez nous et puis on va en studio avec Jeremy qui est juste derrière ce paravent !
Léo : C’est marrant parce qu’à côté c’est Caspian Pool. Et effectivement, dans ce groupe il y a Jeremy Rassat qui nous aide à enregistrer.
Victoria : On replace nos sons en studio, on fait des voix clean et voilà, on fait mixer et ça sort.
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> Vous aimeriez inverser les choses et que Victoria, tu puisses te retrouver à la composition ?
Victoria : Franchement, je ne sais pas si c’est une bonne idée ! (rires) Non mais petit à petit, oui pourquoi pas…
Léo : En fait ce qui est drôle, c’est que l’inversion s’est déjà faite ! Au tout début, c’était plutôt Vicky qui écrivait. Elle a commencé par chanter en anglais et comme elle est plus à l’aise avec cette langue que moi, ça a débuté comme ça.
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> Pourquoi ça a fini par changer ?
Léo : Parce que le français s’est imposé comme langue maîtresse.
Victoria : Et que moi je ne sais pas trop parler français, du coup voilà ! (rires)
Léo : En fait je ne sais pas, je pense que ça correspondait à la musique qu’on s’est mis à écouter. On a un peu redécouvert toute la variété française des années 80 : France Gall, Michel Berger, Etienne Daho, Christophe… Du coup on avait envie, pas de parodier, mais de s’en inspirer tout en étant moderne.
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> Elle vient d’où cette soudaine envie de redécouvrir la variété française de ces années-là ?
Léo : C’est un peu la musique qu’on écoutait au moment où l’on s’est rencontrés et où on a formé le groupe. On écoutait ces chansons en soirée, et c’est comme ça qu’on s’est mis à aimer.
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> Vous auriez aimé vivre dans les années 80 ?
Léo : Moi franchement j’aurais adoré ! Après, ce qui me ferait plus marrer c’est de voyager dans le temps et d’aller dans les années 80, tout en sachant comment ça a évolué après. Ça serait marrant !
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> Il y a d’autres décennies comme ça qui vous plaisent et influencent votre musique ?
Léo : Je suis particulièrement fan des années 1780, la Révolution française…
Victoria : … La Marseillaise, grosse référence ! (rires)
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> Léo, tu fais parallèlement partie du groupe Coming Soon. Tu continues à bosser avec eux ?
Léo : Carrément ! Je suis le batteur du groupe et là on vient d’enregistrer un EP.
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> Ce n’est pas un peu compliqué à gérer, deux projets à la fois ?
Léo : En fait, on a tous des projets dans le groupe et ça fonctionne comme ça depuis le début. Finalement, on a tous l’habitude avec Coming Soon d’être un peu éparpillés mais jusqu’à présent, on a toujours réussi à faire les choses comme il fallait.
> Et toi Victoria, tu fais d’autres choses en dehors de The Pirouettes ?
Victoria : Oui, j’étudie la photo et la vidéo aux Arts Déco.
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> Du coup, tu peux apporter un aspect visuel autour de la musique de The Pirouettes ?
Victoria : Oui carrément ! Du coup, j’ai fait les deux premières pochettes des EP qu’on a sortis pour le moment. J’ai aussi fait un clip avec une copine. Après, on supervise tous les deux l’aspect visuel, donc on fait ça vraiment ensemble.
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> Vous avez un aspect visuel développé sur scène ?
Léo : Pas particulièrement. En fait, on est assez proches sur scène, je pense que ça participe au côté couple avec une intimité qui se crée entre nous deux.
Victoria : Il parait qu’on a l’air complice comme ça…
Léo : Alors qu’en vrai pas du tout, on se déteste ! (rires)
Victoria : Donc non, pour l’instant c’est la seule particularité qu’on a, avant d’avoir une grosse scénographie et des lumières.
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> Vous aimeriez bien aller vers une scénographie plus développée ?
Victoria : Oui !
Léo : Dès qu’on aura les moyens de le faire, on sera partants.
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> Victoria, ça serait toujours toi qui travaillerais cet aspect visuel ?
Léo : Ça serait cool.
Victoria : Je ne sais pas… En partie sûrement, mais après je n’ai pas les capacités techniques. Mais oui, on a des idées.
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> Pour en revenir à votre musique, il y a dans votre dernier EP un remix de votre titre Dernier Métro par Island Kizhi. Comment ça s’est passé ? C’est vous qui l’avez contacté ?
Victoria : Non en fait c’est un ami à nous.
Léo : J’imagine qu’il a aimé la chanson et qu’il a eu envie de la remixer. On est très contents de ce qu’il a fait d’ailleurs. Et en plus de ça, il a réalisé le clip du remix qui est sorti il n’y a pas très longtemps.
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> Vous aimeriez bien avoir d’autres remixes ?
Léo : En fait on fait un truc, c’est qu’on balance les pistes séparées de nos chansons donc n’importe qui sur notre Soundcloud peut les trouver et faire son remix. Si on aime, on partage sur nos réseaux.
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> Du coup, ça serait possible de retrouver des remixes dans vos EP et albums à venir ?
Léo : Oui ! Après, je t’avoue qu’on ne balance pas les pistes séparées de nos morceaux qui ne sont pas encore sortis, du coup ça sera compliqué d’intégrer un remix d’un titre inédit sur l’album.
Victoria : Après on a des amis qui font de la musique et qui pourront remixer nos titres.
Léo : J’ai l’impression que c’est un truc qui marche mieux avec les EP. Sur l’album, il vaut mieux que tous les titres viennent de toi.
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> Est-ce qu’il y a des artistes dont vous aimeriez avoir un remix ?
Léo : Des noms qui nous viennent à l’esprit… J’aimerais bien que Paradis nous fassent un remix. D’ailleurs, ils sont à l’affiche du Printemps de Bourges. Je trouve ça très cool. Bon, ce n’est pas très original comme réponse car ils ont fait un remix pour Christine and The Queens, c’est aussi pour ça que j’ai pensé à eux. Sinon je ne sais pas, un remix de plein de gens me ferait plaisir ! Daft Punk qui remixe les Pirouettes, ça serait sympa… Ou qui sample juste, genre ils prennent un petit extrait de nos voix ou d’instru, ça ferait trop plaisir. Sinon, un rappeur américain comme Kanye West qui prend une partie de ta musique pour en faire un tube, ça serait cool.
Victoria : Ça donnerait un autre style.
Léo : On est très fans de rap, ce qui peut se ressentir par moment d’ailleurs.
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> Vous venez de composer un titre pour la compilation Kidder Country. Comment ça s’est passé ?
Léo : On figure sur pas mal de compilations depuis le début du groupe et celle-ci est importante parce que c’est la compilation de notre label. Il y a nous et plein de potes sur la compilation, dont Caspian Pool qui sont justement en train de parler de ça à côté ! (rires) Donc on a fait le morceau T A L.A qui raconte un peu notre récent voyage à L.A.
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> Vous semblez beaucoup vous amuser pendant la composition. Vous préférez cette partie au live ?
Léo : On n’est pas forcément très fans des concerts. On aime bien quand ça se passe super bien, quand il y a des gens qui nous connaissent et qui chantent les paroles, ça peut être magique. Mais bien souvent, ce n’est pas ce qu’il y a de plus marrant. Pour l’instant en tout cas. Moi j’aime beaucoup l’enregistrement, je trouve que c’est une période cool. Même la promo, je trouve ça plutôt marrant. J’aime bien les interviews.
> Vous avez repris un titre de France Gall Comment lui dire. Est-ce que vous auriez envie de faire un EP avec seulement des reprises ?
Victoria : Peut-être pas un album ou un EP, à moins qu’on en soit à notre dixième album. Pour le moment on préfère sortir nos chansons. Mais on aime bien faire des reprises, d’ailleurs on n’en fait peut-être pas assez justement parce qu’on en a fait qu’une seule pour le moment.
Léo : Ça demande du temps. Récemment, on a essayé de reprendre Yves Simon. C’est le chanteur préféré de ma mère, du coup j’ai très envie un jour d’arriver à faire une belle reprise de lui.
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> C’est un choix un peu risqué de faire des reprises de ces années-là ?
Léo : C’est sûr, mais moi je trouve toujours ça plus marrant de reprendre un vieux truc parce que reprendre un truc du moment, ça fait un peu récup’. Alors que là, France Gall ça a été digéré depuis le temps. Donc non, je ne vois pas trop le problème en fait. Ça permet aussi de montrer quelles sont nos influences parce qu’on a un respect éternel pour France Gall et Michel Berger. Donc j’espère qu’on leurs aura rendu hommage en faisant cette reprise.
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> Il y a d’autres artistes, à part France Gall et Yves Simon, que vous aimeriez reprendre ?
Léo : Reprendre je ne sais pas, mais il y a plein d’artistes qu’on aime qu’on peut te citer. Elli et Jacno par exemple. On n’en a pas parlé alors qu’on est très fans.
Victoria : Etienne Daho.
Léo : C’est vrai, et d’ailleurs on a la chance de le connaître. Il nous a invités à des soirées et on a joué dans l’une qu’il organisait dans laquelle il mettait un peu en lumière la nouvelle scène pop française.
Victoria : Et ça a été vraiment efficace !
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Merci à The Pirouettes pour cette interview !
pirouettes.bandcamp.com www.facebook.com/thepirouettesPhoto © Laure Clarenc
