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Rencontre avec Peter Pitches ! #pdb15

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A l’occasion du Printemps de Bourges, nous avons échangé avec le groupe originaire de Tours, Peter Pitches. L’occasion pour nous de discuter de leur vision de la scène musicale en région Centre, de leur parcours et de leurs projets.

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  > Vous avez joué tout à l’heure sur la scène du Printemps de Bourges, ça s’est bien passé ?

Ça s’est très bien passé. On est plutôt contents de notre concert, on a pris du plaisir, on a fait un bon concert. On a travaillé pour ça et il y avait beaucoup de monde, ce qui nous a un peu surpris, parce qu’un concert à 12h30 on peut penser qu’il n’y aura pas grand monde et finalement la salle était presque pleine, si ce n’est pleine.

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     > Vous n’avez pas joué très longtemps, donc vous n’aviez pas beaucoup de temps pour convaincre les gens qui ne sont pas venus que pour vous voir vous, comme on est en festival… Du coup ce n’était pas trop stressant ?

J’ai un peu de mal avec le terme convaincre. Nous on aime bien faire notre musique et puis une demi-heure peut suffire, largement. C’est une demi-heure dont on est contents. C’est très très bien pour nous. On ne fait pas partie des groupes qui ont 1h30 de set, avec des morceaux de dix minutes et qui doivent condenser leur set et faire un travail pour jouer en une demi-heure. On a des morceaux qui sont relativement courts, qui ne font pas plus de cinq minutes pour la plupart. En fait, on a commencé sur ce qu’on savait faire de mieux et finalement on est souvent confrontés à cet exercice là, de jouer une demi-heure ou de jouer quarante minutes et ça ne va pas vraiment différencier de ce qu’on fait d’habitude. Donc non, ça n’a pas été particulier en fait. On a justement abordé ça avec ce principe d’une demi-heure, un peu comme les dates qu’on fait d’habitude, en enlevant les morceaux pour lesquels on était les moins satisfaits. On a construit le set pour ça et on avait déjà fait un concert avant en une demi-heure.

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     > Vous abordez les concerts en festival comme des concerts en salle ? Puisqu’en salle, au final c’est votre public, pas en festival…

Pour l’instant oui, on les aborde de la même façon. Après, pour le moment, on ne remplit pas de salles. On a fait quelques concerts quand même où il y avait des gens qui étaient venus pour nous. Après c’est sûr, on a quand même beaucoup l’habitude de jouer devant des gens qui ne sont pas forcément là pour nous. C’est même mieux, enfin, je ne sais pas si c’est mieux, mais nous ça nous plait. Comme ça on cherche à faire un set qui soit le plus intéressant possible dans toutes les conditions. Donc les gens ne viennent pas au concert en connaissant les paroles par cœur, du coup ce n’est pas très différent et je pense qu’on n’a pas non plus l’expérience suffisante pour faire vraiment la différence entre les deux. Pour l’instant on joue ce qu’on aime jouer et peut-être que quand on aura vraiment suffisamment de matière pour penser différentes sortes de sets à ce moment là on y réfléchira mais en tout cas pas pour l’instant.

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     > A la base, Peter Pitches était un projet solo, trois personnes se sont ensuite greffées au projet, pourquoi avoir fait ce choix d’ajouter des membres ? Qu’est-ce qui a provoqué cette rencontre ?

On se connait déjà à la base. Il n’y a pas eu de déclic ou quoi, je suis arrivé avec quelques morceaux qu’on a décidé d’enregistrer. Il se trouve que mes amis faisaient tous de la musique. On était tous dans le même délire. Et le jour où on a voulu monter ça sur scène pour partager devant un public, j’ai appelé Axel, Jules et Alexis et on s’est dit « tiens, est-ce que vous êtes chauds pour faire ça ? ». C’est un peu mal exprimé… Ça c’est fait au fur et à mesure en fait. Au départ, dans la première formation, il n’y avait ni Jules, ni Alexis et on jouait avec une autre formation. Mais ça c’était l’époque où on avait peu de morceaux, on jouait vraiment sur Tours et on était au lycée. Donc le groupe a eu plusieurs vies. Ensuite, on a été à trois et ensuite Alexis est arrivé. Ça c’est fait en fonction de la nécessité des morceaux. Il y a une période où on était tout les trois et on ne pensait pas que le groupe nécessitait une batterie. Et en fait, arrivé sur scène, pour redonner une nouvelle vie, on a refait quelque chose de plus intense, et on a eu envie de faire jouer un batteur sur scène. Du coup tout s’est fait au fur et à mesure. La formation s’est construite comme ça. En fait, on a eu un déclic un jour sur scène, quelqu’un nous a dit « là, y’a un trou » (rires). Puis on aimait bien l’idée aussi que l’EP soit assez calme, qu’on puisse l’écouter de manière très posée. Sur scène on voulait envoyer un petit peu plus et une batterie rajoute forcément un côté dynamique. Je pense aussi qu’avant, quand on était à trois, on essayait de rattraper un peu ce qu’on avait fait en enregistrement et en fait, l’arrivée d’Alexis, ça a vraiment fait qu’on a essayé de « surpasser » le truc. On a essayé de donner autre chose, alors qu’avant on était sur la même chose. On était un peu coincés derrière nos machines. C’était contraignant. Les beats c’était Jules et donc du coup on se greffait là-dessus, on essayait de suivre ça. Et quand on a une formation rock, une formation qui parle à tout le monde, on peut se permettre bien plus de choses, dans le jeu et dans l’instrumental. En fait on avait l’impression de jouer en playback un peu, même si ce n’était pas le cas. Mais on était très très contraints. Maintenant c’est un peu plus instinctif et je pense que ça se ressent sur scène.

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  > Cela a aussi du changer votre façon de composer ? Maintenant, comment écrivez-vous, comment composez-vous ?

Ça n’a absolument rien changé. En fait, ça a pu changer quelque chose dans le sens où on va avoir moins de scrupule à intégrer une batterie qu’on ne pourra pas reproduire sur scène, donc on peut en mettre plus aisément. Mais sinon ça ne change rien à la donne. Elle a changé par rapport au premier EP, mais je ne sais pas si c’est dû au fait qu’on ait une batterie sur scène mais plus au fait qu’on soit quatre. Alexis a beaucoup apporté sur le prochain EP. Le premier EP a été plus fait par Pierre. On voulait réaliser un disque et il avait déjà des maquettes de cinq morceaux, quatre puis il a fait un voyage, il est revenu et il avait toutes les maquettes de ces morceaux. Et puis on a brodé, Jules a arrangé quelques trucs puis on s’est retrouvés avec un CD qui sortait vraiment de l’esprit de Pierre. Là, il y a des morceaux dont les idées originales ne sont pas forcément de Pierre, même si la majorité vient de Pierre. Nous on a pu se permettre de prendre quelque chose et d’en faire un truc différent et donc on compose plus à plusieurs parce qu’on a tous des notions quand même assez affirmées en matière de studio et de « jouage » et donc on compose plus à plusieurs et ensuite on met en commun nos idées et on prend les décisions à plusieurs. Mais ce n’est pas dû à l’arrivée d’une batterie, c’est parce que le premier EP il est seul alors que là finalement on est quatre à penser. Je pense que ça a beaucoup fait évoluer le son en particulier et avant on se permettait moins de chose mais on se permet beaucoup plus de choses maintenant. On a des libertés beaucoup plus grandes, on est moins enfermés dans notre son qu’avant.

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     > Donc c’est Pierre qui amène d’abord l’idée et ensuite le reste du groupe apporte ensuite sa touche, ses idées ?

C’est vraiment au cas par cas. A la base, oui, sur le premier EP ça s’est passé comme ça, sur le début du deuxième, qu’on est en train de faire, ça s’est aussi passé comme ça, seulement en cours, moi j’ai donné mes maquettes, par exemple, à Alexis, qui en a fait quelque chose de complètement différent. Il a même apporté une chanson qui est complètement de lui. Jules a arrangé… En gros on est beaucoup plus à quatre qu’on a pu l’être avant. Le prochain EP sera vraiment le résultat de quatre cerveaux. Mais c’est quand même toujours Pierre qui trouve ce qui va être la grille de base du morceau, les accords, avec les mélodies de voix. Après c’est vrai que maintenant on se permet plus de bosser tout seul sur un truc, puis de le proposer dans son entièreté, avec déjà des idées assez affirmées en matière d’arrangements… Puis après, par contre, on finalise ensemble, parce que sinon c’est trop compliqué.

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   > On pourrait en savoir un peu plus sur ce futur EP ?

Il va être chouette. Là on rentre de Bourges et on s’enferme. Ça fait déjà trois mois qu’on est enfermés, et là on continue. On va essayer de se faire de très très grosses sessions pendant lesquelles on va vraiment faire de la musique. Et ensuite les choses vont arriver quand ce sera prêt. A priori à la rentrée scolaire il devrait déjà y avoir du nouveau, puis au printemps avec des vidéos peut-être. Il n’y a pas de date, pas de période, rien, mais là on travaille.

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>  Vous ne vous sentez pas encore prêts pour un album ?

Peut-être qu’on serait prêts musicalement mais pas autour. Il faut fédérer une petite communauté. Quand tu sors un album il faut avoir de l’expérience live pour le jouer sur scène comme il faut et puis pour assumer des scènes que, je pense, nous n’assumerions pas aujourd’hui, comme des festivals avec pas mal de monde. L’EP est un format qui permet de montrer quelque chose mais pas de l’affirmer comme quelque chose de définitif. L’album, c’est quand même une entreprise un peu plus compliquée. Puis ça a un coût aussi. On ne sort pas un album, comme ça, dans le vent, quand personne ne l’attend. Il faut créer une petite attente et puis être sûr que ça ne va pas être fait dans le vide. Parce que quand on va le sortir il va falloir que nous on soit un maximum dessus pour pouvoir le jouer. On est assez jeunes en tant que groupe. L’EP est sorti et on s’est formés sur cette formation un mois ou deux avant que l’EP sorte. Au final, là on fait nos classes.

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      > Vous préférez continuer à gagner de l’expérience en concert.

De toute façon l’album n’est pas là. S’il avait absolument fallu faire cet album, le sortir demain, peut-être qu’on l’aurait fait. Pour l’instant, on fait les choses petit à petit. Il faut qu’on fasse un maximum de scènes.

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   > Il y a des endroits où vous aimeriez jouer ?

Dans les Zénith… Tout nous va. Zénith, Olympia, tout ça.

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     > Les grosses salles vous font plus rêver que les petites ?

Non, on ne sait pas, parce que là, évidemment, on ne nous a jamais proposé Bercy donc on ne peut pas trop dire. Mais par contre on a eu envie de jouer dans des endroits dans lesquels on a réussi à jouer depuis, comme par exemple à Aucard de Tours. On ne voit jamais plus gros que ce qu’on peut faire et c’est assez chouette. Axel voulait absolument jouer au Temps Machine parce que c’est une salle de chez nous qu’il adore, parce qu’on va voir des tas de groupes… On a pu y jouer. Pareil pour Bourges. L’année dernière, on voulait absolument jouer à Aucard de Tours, on a commencé par les Apérocks, le off du festival et cette année on le fait. On va dire que nos exigences ça va petit à petit. Il y a le fantasme de la grosse scène, il y a le fantasme de jouer un jour sur le W, d’avoir le fond, puis d’entendre les gens qui connaissent les morceaux. Mais salle en tant que telle, l’Olympia serait un truc que j’adorerais.

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  > Pour parler un peu de la région : vous êtes de Tours, là on est à Bourges. Qu’est-ce que pensez de la scène musicale en région Centre ?

Elle est très riche. Il y a des tas de choses. Même si on est là en tant que représentants, finalement ce n’est pas si représentatif que ça, parce qu’il y a des tas de groupes, comme Ropoporose qu’Axel connait bien, Boys in Lilies… Ce sont des tas de groupes vraiment talentueux et qu’on aime beaucoup. Quand on pense scène régionale, nous on pense plutôt scène locale, Tours, parce qu’on ne se rend pas trop compte de ce qui se passe sur Bourges, Orléans… Mais sur Tours il se passe pas mal de choses. Je m’occupe d’un festival à Tours qui ne programme que du local et ça me permet de voir qu’il y a des artistes qui sont vraiment exceptionnels, sur Tours. Mais il n’y a pas de courant, comme il y en a eu un à Nantes ou à Rennes. A Tours, il y a de bons groupes de hip-hop, comme par exemple Chill Bump, qui marche très fort, il y a aussi une scène punk, hardcore. Mais on n’a pas de salle, ça c’est gênant. Il y a Le Temps Machine mais il n’y a pas la vie underground, le truc des caves, d’émulation d’un courant, mais il y a plein de bons groupes. Il y a eu tout ça, mais ce n’est pas le cas aujourd’hui. On voit ce qu’il y a Tours et il y a déjà énormément de choses, donc à Bourges et Orléans il doit y avoir d’autres trucs.

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   > Du coup, le fait qu’il y ait moins de caves, de petits bars, est-ce que c’est plus dur pour vous de vous montrer ?

Nous on a la chance d’être suffisamment visibles sur Tours pour ne pas avoir à devoir faire nos preuves, mais ça nous manque quand même de ne pas se faire un délire à un moment, on se dit « on joue à Tours et on ramène tout le monde et on se fait une soirée à Tours ». Ça, se serait cool. Rien que pour une soirée, ramener tous nos copains, c’est impossible. Nous, notre démarche, c’est : on a fait l’EP, on l’a pressé directement, après on s’est dit « on va faire quelque chose » et quand on a démarché le disque, ça a eu un peu un impact directement parce que ça avait l’air un peu plus pro. Après, ce n’est pas du tout comme ça que fonctionnent tous les groupes donc j’imagine qu’un groupe qui commence par jouer, qui veut commencer à faire ses armes et qui veut aller jouer dans des bars à Tours, là c’est beaucoup plus galère. C’est difficile pour ces groupes là parce qu’il y a des petites scènes mais qui font jouer la plupart du temps des DJ donc par contre, si tu es DJ à Tours tu peux faire un paquet de soirées. Il y a ensuite des gens qui ont un regard un peu professionnel sur ces formations là, qui se retrouvent et qui programment, qui font des trucs que ce soient des soirées dans des caves mais dans lesquelles ils invitent des pro, ou alors dans des scènes un peu plus respectées où là tu programmes un truc qui a déjà du coffre. Donc se tester, s’essayer, c’est un truc qu’on a pu faire et qu’on fait moins facilement parce que même les cafés-concerts dans lesquels on jouait quand on était au lycée font maintenant beaucoup moins jouer ces formations là. Parce que nous, on a quand même aussi, par rapport à d’autres groupes, une exigence vis à vis du son que doit avoir la salle parce qu’on est hyper dépendant de nos machines. On n’est pas ce genre de groupe qui arrive et qui branche sa guitare à l’ampli. On pourrait jouer comme ça, mais ça serait très compliqué. Nous on n’a pas trop eu l’occasion de faire ces trucs de cafés-concerts et je pense qu’on ne le fera pas vraiment mais après il reste des trucs à faire quand tu es un groupe avec moins d’exigences. Il reste quelques bars au final. Après, nous, quand on a commencé le groupe, on ne voulait pas jouer dans les bars. On a tous eu des groupes avant, et on en a bouffé et ça gave.  On est trop paradoxal en fait. Mais j’imagine que ça ne gavera pas quelqu’un qui n’en a jamais fait. Nous, on a tous fait la tournée des cafés-concerts et à ce moment là on faisait du rock’n roll donc on s’en foutait un peu.

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     > Maintenant, vous avez un style de musique très éthéré, très atmosphérique, où est-ce que vous puisez votre inspiration ?

Je ne sais pas trop. Quelque part, ça revient un peu à ce qu’on disait avant. On faisait de la musique un peu bruyante et en parallèle j’ai commencé à faire des chansons vachement plus calmes. Ça me posait. Je faisais des trucs beaucoup plus doux. Du coup j’ai créé un projet beaucoup plus calme. De mon côté, mes parents ont toujours écouté des trucs un peu planant, un peu psyché. Mon père est un grand fan des Pink Floyd, Axel de Radiohead, puis Alexis des trucs ambiants, Moby. Jules est toujours un peu rock mais pas que. Du coup les influences sont forcément multiples donc ça vient un peu de partout. Si c’est calme c’est peut-être parce que finalement c’est là qu’on se retrouve. Après on dit que c’est calme parce que le premier EP l’est et donc le premier EP sort en majeur partie de la tête de Pierre et Pierre avait envie de faire quelque chose de cet ordre là. Je pense que c’est une envie de l’époque. Puis dans ses goûts, il a tendance à écouter des groupes qui ont une formation rock mais qui ne font pas pour autant du rock, genre Sigur Rós et Radiohead, Coldplay… Coldplay est quelque chose qui a marqué avec son premier album, qui donne l’impression d’écouter un autre groupe. Il est assez posé, folk, très salon et tout, il est magnifique. On se retrouve vachement autour de cet album, qu’on aime tous. Après ça ne va pas forcément chercher dans la musique. On a beaucoup d’images. Ce côté très calme vient aussi du fait que des fois, on a vraiment envie de donner des « paysages ». Cette musique qu’on fait,  c’est très « grandes panoramiques », contemplatif. On fait de la pop contemplative. On laisse de l’espace pour l’imaginaire.

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   > Un jour vous pourriez faire un EP plus « bruyant », rock’n roll ?

Rock’n roll non. Plus rythmé, c’est surtout ça oui. Mais on ne peut pas vraiment savoir où on atterrit. Faut juste que ce soit logique. Sur le prochain EP, on a une ligne. Ça ressemble un peu au premier, c’est en plus joyeux, un peu plus rythmique, plus de peps. Mais il y a toujours la signature des effets, des trucs qui transportent, qui respirent, parce que c’est comme ça qu’on fait la musique. A partir du moment où on trouve un truc et quand on entend une idée qui correspond à ce truc là, elle nous séduit forcément tous parce qu’on s’est réunit autour de cette musique là. On n’est pas un groupe qui se dit « on a fait un EP dans ce style là, c’est génial, on va faire un peu de reggae ». Il y a des groupes qui se disent « on va être multi-facettes », nous on a quand même une identité. On a quand même envie de faire du Peter Pitches plutôt que de faire un peu n’importe quoi. Mais, par exemple, là on va sortir un morceau dans pas longtemps qui n’a rien à voir avec le premier EP et qui n’aura rien à voir avec le second donc c’est pour ça qu’on le sort tout seul. Il n’est pas logique de l’intégrer à l’EP. Peut-être qu’un jour ce sera logique de faire du rockabilly et un autre jour de la pop. On ne sait pas. On verra comment ça va nous emmener. En fait, on se permet un peu tout mais en gardant le son, les effets. Ce qui fait la marque du groupe c’est vraiment le son, parce que le premier EP c’est beaucoup de la musique électronique sauf que c’est ce qu’on fait avec les arrangements qui ne la rend pas du tout électronique.

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     > Tout à l’heure vous parliez d’images, est-ce que rajouter des vidéos, des projections, à vos concerts, serait quelque chose qui vous tenterait ?

On en a parlé. Quand on avait rien sorti du tout on pensait déjà à ces choses là. On s’est dit « comment on pourrait monter notre live » et on voulait faire quelque chose d’un peu nouveau. Au final ce qu’on fait n’est pas franchement innovant mais il y a un grand courant de groupes qui projetaient des choses.  A l’époque on a parlé de ça quand on était trois et à ce moment là, l’idée de remplir la scène était un peu plus importante que maintenant. Peut-être qu’on le fera mais maintenant la vision du truc qu’on fait pour le live est quand même basée sur le fait qu’on soit là, qu’on est quatre et on envoie du « steak ». Au début on voulait se cacher derrière nos machines maintenant on tend à vraiment s’assumer comme mec avec sa guitare sur scène. En fait, les images, tout le monde fait ça. Puis en fait soit tu le fais mieux que les autres, soit ça ne sert pas à grand-chose. Puis avoir ces prétentions là alors qu’on n’est pas du tout vidéastes pour un sous… Il faudrait que quelqu’un le fasse. Puis on préfèrerait faire de très beaux clips.

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Merci à Peter Pitches d’avoir répondu à nos questions !

www.facebook.com/peterpitchesmusic

Photos © Laure Clarenc

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Actuellement chargée de communication, je suis passionnée par les musiques actuelles. J'observe, j'écoute, j'interroge et j'écris.

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