Récemment, nous avons eu la chance d’échanger avec la talentueuse Mila Auguste, dont le premier EP est disponible depuis le 08 avril ! Retour sur cette sortie, la réalisation de cet opus et ses souhaits pour le futur…
.
> Tu as sorti ton nouvel EP début avril. Es-tu satisfaite des premiers retours ?
Oui, les retours du public sont très bons, les gens ont beaucoup aimé le clip de Margot, et certains me disent chanter Guerre au coeur tous les matins, ça fait plaisir !
.
> Comment s’est passée la réalisation de cet EP ? Quelles ont été les étapes de sa création ?
J’ai d’abord passé beaucoup de temps chez moi, à écrire, composer, et chercher une direction dans l’arrangement. Trouver une trame commune à tous les morceaux. Une fois que j’ai été au bout de mes idées, Jessi m’a présenté Pavle et Flo, avec qui j’ai bossé pendant un peu plus d’un mois au studio, pour retravailler les morceaux. Je ne pensais pas aller aussi loin, ce que l’on a fait était au delà de ce que j’avais imaginé. On a ré-écouter les morceaux, fait un bilan de ce qui marchait et ce qui méritait d’être retravaillé, supprimé. Je n’ai jamais eu l’impression de faire de sacrifice, on a toujours été vers le plus et des sons qui reste très personnel. Pavle à une grande sensibilité, les choix de sons et d’ambiance se sont fait naturellement, on s’est bien trouvé.
.
> D’où vient ton inspiration ? Les rythmes venus du monde entier, d’où te viennent-ils ?
Des histoires que l’on me raconte, que mes proches vivent, que je vis. J’ai grandi avec un frère percussionniste, ce qui a surement prononcé mon goût et mon écoute des rythmiques. Tout est un rythme, les rames du métro, la vague, la voix d’un ami qui raconte une histoire, il y a du souffle et des silences, on est un peu cerné à vrai dire ! Et les instruments rythmiques traditionnels me touche particulièrement, je trouve qu’il y a un rapport fort à la terre, et à la fois très mystique. La danse aussi est une forte inspiration, en ce moment je suis fascinée par la tribu « Egungun » du Benin, lors d’une cérémonie en l’honneur de leurs défunts, ils portent des sortes de capes très colorées, assez lourdes. et ils dansent pour accompagner leurs proches. Je veux que les gens dansent à mon enterrement ! Ils ont un rapport aux éléments, à la vie, à la mort que je trouve plein de sagesse.
.
> Penses-tu à la réalisation d’un premier album ? Si oui as-tu déjà commencé à travailler dessus ?
Oui bien sur ! J’ai des morceaux en cours, j’ai déjà une petite idée ce de que je voudrais y retrouver. Aller chercher d’autres inspirations plus urbaines, plus de silence. Sous la forme d’un nouvel EP ou d’un album ça je ne sais pas encore..
.
> Avec quels artistes, compositeurs, producteurs… souhaiterais-tu travailler à l’avenir ?
Je rêverais de travailler avec Ballaké Sissoko, le joueur de Kora. Noël Paul, un réalisateur qui fait des clips et des courts de toutes beautés.
.
>Existe-t-il une salle de concert ou une ville qui te fait particulièrement rêver et dans laquelle tu aimerais donner un concert ?
J’adorerai jouer à Abidjan, rien que pour y retourner et voir comment ma musique y est perçue.
.
> Aurons-nous la possibilité de te voir en festival cet été ?
Je joue dans un festival qui s’appelle Les Quartiers Numériques à Ajaccio le 18 juin prochain. Pas encore de date en festival sur le continent.
.
Merci Mila Auguste !
www.facebook.com/mila.auguste