Pendant Le Printemps de Bourges, nous avons rencontré le groupe de rock Last Train, originaire de Mulhouse. Un échange plein d’humour et de fraicheur, pour en apprendre davantage sur le parcours des quatre amis !
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> Vous avez fait vingt dates, en vingt-cinq jours, c’est assez impressionnant. Comment vous sentez-vous ?
Très mal. On a besoin de dormir. (rires) Non ça va. On a la pêche.
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> Vous avez le temps quand même de profiter de chaque date ou ce n’est pas un peu frustrant de tout enchainer ?
Si, les dates on profite de toutes, mais c’est plus des villes en fait… C’est frustrant d’arriver à Perpignan, il fait beau, la vie est belle, mais t’arrive à 18h00 et tu repars. A Metz c’était la même. Finalement, Perpignan et Metz se ressemblent. Mais on profite de chaque concert et il n’y a rien de frustrant là-dedans.
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> Hier soir vous avez joué en première partie de Rival Sons, ça s’est fait un peu au dernier moment ?
Oui, mais c’était vraiment super. Finalement, c’est cool qu’on n’ait pas eu d’autres concerts de prévus hier soir, qu’on ait pu accepter celui-là et qu’on ait pu y aller. C’était chouette.
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> Ils sont aussi au Printemps de Bourges ce soir, vous allez faire quelques autres dates avec eux après ?
Oui demain. Et ça fait trois jours de suite qu’on joue avec eux.
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> C’est un beau groupe, ça représente une belle occasion pour vous !
Oui, on est tous des fans !
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> Votre groupe commence à « décoller », on parle pas mal de vous dans les médias : 20 minutes, RTL2, Tracks, Rock’n folk… Comment on vit ça quand on a 20 ans ?
On se marre beaucoup, on est toujours dans nos vannes, il n’y a pas de souci. Voilà, on ne décolle pas. Si on jouait et qu’on gagnait 10 000 euros par date, qu’on passe de 100, à 10 000, effectivement… Sérieusement, on n’a pas vraiment le sentiment de décoller plus que ça. On continue de jouer dans des petits bars, des petits clubs partout en France parce que ça nous plait vraiment. Parfois, il n’y a pas non plus énormément de personnes dans les salles mais on essaye toujours de jouer avec la même intention et c’est vraiment un truc de bien dans ce sens, de continuer à jouer pour le public et ça fait plaisir. S’il se passe quelque chose, qu’il y a RTL2, Tracks et tout ça sur le coup, c’est qu’on a un peu forcé le destin, on travaille beaucoup au fait de faire des dates tout le temps, en permanence, de chercher des beaux spots. Et il y a notre label derrière, donc on essaye aussi de faire le travail de notre côté. On ne veut pas que ça nous tombe dans les mains.
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> Oui on a vu votre liste de concerts passés et nous étions assez impressionnées…
C’est vrai que ça fait aussi plaisir maintenant que des gens s’intéressent un petit peu à nous, sachant que ça fait depuis quand même qu’on a treize, quatorze ans qu’on joue ensemble et qu’au départ vraiment il n’y avait que nos parents et les amis du lycée qui venaient nous voir aux concerts. Maintenant on réalise quand même que ça prend. Ça fait plaisir d’aller jouer une Flèche d’Or, d’aller jouer à Nice et que les gens connaissent les paroles, alors qu’on n’est jamais venus à Nice ou à Paris. Notre premier concert à Paris, ce n’était pas folichon, c’était une cave. Là on a joué une Flèche d’Or et c’est super cool !
> Pourtant, pour le moment, vous n’avez sorti qu’un seul EP, donc comment ça se passe en concerts ? Vous jouez des titres qui seront sur un prochain album ?
Il n’y a que deux titres. (rires) Et s’il y a un rappel on rejoue le premier titre. Et le reste c’est les Rolling Stones. (rires) Non, tout le reste c’est des compos, qui sortiront justement sur l’album, qui sortira au crépuscule de l’année. Maintenant on a un set qui fait cinquante minutes et c’est que des compos.
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> Et donc le premier album, on a vu qu’il était prévu pour septembre ?
On n’a pas encore de date, ce sera à la fin de l’année.
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> Et on peut en savoir un petit peu plus sur cet album ? Avec qui avez-vous travaillé, s’il y a des collaborations etc ?
L’important pour nous c’est que l’album reflète le live. Il ne faut pas qu’on sente que ce soit aseptisé, un truc un peu neutre. Ce qui a fait un petit peu notre réputation au fil des dates, c’était qu’il y avait une vraie énergie live, donc on a un live, on a joué tous ensemble quand on a fait le truc, on l’a fait dans un tout petit studio chez nous avec quelqu’un qu’on aime beaucoup et qui est dans la même dynamique que nous, qui savait que ce qu’on avait envie de faire c’était ce truc là, avec beaucoup d’intentions et d’authenticité, d’émotions… Donc cet album sera cool et ce monsieur s’appelle Rémi Gettliffe.
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> C’est la personne qui a fait vos clips également non ?
Non, en fait c’est écrit « morceau enregistré par Rémi Gettliffe ». Mais il a cadré sur notre dernier clip. C’est un très bon cadreur, il est multitalentiste en fait. Il est polyvalent. Celui qui réalise les clips c’est Julien Peultier.
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> Votre premier clip est plutôt rock, avec la jeunesse dans la rue, un brin de folie, dans le second il y a une ambiance très dream-pop, psychédélique et le troisième c’est vous, en live. Du coup, il y a trois approches très différentes au niveau de chacun des clips, quelles seraient vos prochaines idées, pour vos prochains clips ?
Il y a de nouvelles approches à l’infini. Oui on va faire d’autres choses, on a aussi en projet d’aller dans des clips un peu plus produits, pour avoir plus de moyens. Nos clips ont été réalisés vraiment seulement par nous-mêmes, c’est moi qui cadrais, en même temps derrière je devais jouer donc c’était un peu compliqué. Si on peut maintenant essayer d’avoir quelque chose avec une approche un peu plus professionnelle aussi là-dessus, on le fera. Oui, on aime bien partir aussi dans d’autres directions comme ça. C’est vrai que pour le premier clip on revenait vraiment un peu sur le devant de la scène donc on avait envie qu’on nous voit un petit peu, d’avoir un truc bien pêchu. Le second c’était pendant notre tournée européenne et on avait envie d’avoir ce truc bien psyché aussi, parce que ça collait à la chanson et surtout parce que c’était difficile selon de nous de mettre des images sur cette chanson. Puis faire un clip sur un morceau qui dure cinq minutes, ce n’est pas forcément facile, sans pour autant dénaturer la chanson, parce que des fois les clips ne sont pas forcément au service de la musique. Et là vraiment ce qu’on n’avait pas envie de faire, c’était de dénaturer la musique, du coup on a fait un clip super simple et sobre. Et le dernier, c’était pour montrer l’énergie live, essayer de montrer ce que c’est en live. Le live c’est quelque chose qu’on aime beaucoup et où on s’exprime le plus. C’était quand même difficile de faire ressortir l’énergie dans la vidéo alors que normalement dans un live, le principe, c’est que tu peux aller où tu veux, en fait. Là on te montre des images quoi, le principe de la vidéo.
> Au niveau des concerts, qu’est-ce que vous avez de prévu pour cet été ?
On est sur de très beaux concerts et festivals pour cet été. On est sur Le Chien à Plumes, sur Musiques en Stock…
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> Vous avez également fait une tournée en Allemagne…
On a visité quelques villes Allemandes et Suisses, c’était bien cool, les gens là-bas sont très réceptifs, ils s’en foutent que ce soit fort… donc ça fait du bien. Sans dénigrer la France, parce que c’est un peu moins facile. C’est vrai que quand tu vas là-bas et que tu fais du rock et que tu joues fort, ce n’est pas gagné d’avance mais c’est plus facile. Ici, on est dans une tendance un peu plus pop en ce moment. Je pense que quand tu fais de la pop ici c’est peut-être plus facile. Ils aiment moins les groupes à guitare en France.
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> Et sinon, pourquoi Last Train ?
C’est un nom qu’on a choisi parce que ça fait très longtemps qu’on joue ensemble, depuis qu’on a douze, treize ans et c’est vrai que quand on est jeunes, on fait des trucs comme ça et un jour on s’est dit « on va changer de nom de groupe » et c’est venu un peu comme ça. Depuis on est un peu attachés, ça nous rappelle un petit peu d’où on vient et on a appris à aimer ce nom. Il existe vraiment en tant qu’entité.
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Un grand merci au groupe d’avoir répondu à nos questions !
www.facebook.com/lasttrainofficial
Photos © Laure Clarenc