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Rencontre avec Botibol ! #pdb15

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Les Bordelais de Botibol ont accepté de répondre à quelques-unes de nos questions après leur concert au Printemps de Bourges.

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     > Votre concert au Printemps de Bourges était tout à l’heure. Il s’est bien passé ?

Oui, oui, c’était chouette ! C’était rapide mais les gens avaient l’air content et nous aussi. Quarante-cinq minutes, c’est ce qu’il faut.

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     > Vous avez partagé la scène avec Bigott. Vous le connaissiez avant ?

Alors il s’avère que oui, mais c’est un peu le fruit du hasard. On a joué avec El Brindador qui est aussi un copain et qui était de Bordeaux avant. Il joue avec des membres de Bigott et on a partagé une date avec eux. Donc on est allés voir leur concert et c’était hyper cool.

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     > Belles retrouvailles alors.

Exactement ! C’est chouette de les revoir ici dans un truc où tu t’attends à croiser à peu près zéro personne que tu connaisses. Tu fais des rencontres mais les affinités sont limitées.

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     > Vous étiez déjà venus au Printemps de Bourges, c’est ça ?

Oui, on a été dans les Découvertes il y a deux ou trois ans. On était venus avec d’autres groupes. Il y avait les Crane Angels qui jouaient pas loin. Et on était aussi venus jouer avec Petit Fantôme, l’autre groupe de Vincent et Mathieu. En fait, on fait tous partie d’autres groupes, comme Piscine.

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     > Ce n’est pas un peu compliqué de jongler entre vos différents groupes ?

Non ça va, parce qu’on est essentiellement occupés par la musique. On aime bien ça.

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     > Comme vous aviez déjà fait le Printemps de Bourges, est-ce que vous avez appréhendez les choses différemment pour cette deuxième fois ?

Peut-être, oui. Tout le monde n’était pas venu, mais pour ceux qui en avaient déjà eu l’occasion, on savait où on allait. Donc là il y a un côté plus familier. Mais c’est aussi toujours différent parce que les formations sont différentes, les publics aussi. Et puis la formation de Botibol a aussi pas mal changé depuis trois ans. La musique qu’on jouait est différente et il y a environ 70% du groupe qui n’est plus le même !

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     > Au début d’ailleurs, c’était un projet solo ?

Vincent Bestaven : Au tout début, oui, c’était mon projet. Puis c’est devenu un duo, puis un trio, puis un quatuor et aujourd’hui nous sommes cinq, et je ne connais pas le terme pour dire ça ! (rires)

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     > Comment vous vous êtes adaptés à ce genre d’évolution ? Parce que passer du solo au quintette, ça fait un sacré changement.

Pour nous, ça a été assez facile parce que le premier album était sorti en 2011 et il y a eu un EP en 2013. Du coup, du temps s’est écoulé et on a pu répéter pour jouer sur des concerts. En fait, ça s’est fait très naturellement.

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     > Votre musique a également évolué avec un virage un peu plus rock sur votre dernier album. Ça s’est fait assez naturellement aussi ?

Oui. Deux ans s’étaient écoulés entre la sortie du premier album et la composition du deuxième. Entre temps, on a tourné avec d’autres groupes. Au départ, Vincent l’a bossé un peu tout seul dans son coin, et ensuite on a enregistré ensemble. Du coup, ça a été de la même manière, assez naturellement, avec plus de guitares électriques. Les chansons gardent un peu une patte similaire, une identité dans le songwriting, mais tout ce qui entoure a changé, oui.

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     > Avec toutes ces évolutions, vous avez quand même gardé un public qui vous suit depuis le début ? Ou qui viennent de vos différents projets ?

On ne sait pas trop… On imagine qu’à Bordeaux oui. Après dans d’autres villes, les gens continuent à suivre le truc mais comme dans tout changement de cap, il y a des gens qui vont aimer ça et d’autres qui vont être déçus.

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     > Quelles sont vos relations avec le public ?

Si on peut discuter avec lui on le fait. Mais là par exemple, ça n’a pas été le cas parce que c’est un peu la course. On a enchainé les interviews. Ça dépend vraiment des scènes en fait. A Bourges, ça va être plus compliqué parce qu’il faut faire plein de trucs avant et après le concert. Mais sur de plus petits lieux, comme on a pu faire ces derniers mois, c’est beaucoup plus facile. On finit de jouer, on sort dans la salle, on boit une bière et on discute avec les gens. C’est plus cool.

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     > Tout à l’heure, vous avez joué des morceaux de votre dernier album Murs Blancs ?

Oui, ainsi que des futurs morceaux du prochain disque et des titres qui sont plutôt sur des B-side.

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     > Vous êtes satisfaits des retours sur ce dernier album ?

Oui, on a eu de bons retours pour le moment !

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     > Donc vous avez déjà des morceaux prévus pour un prochain album ?

Oui, le prochain album est prêt déjà. Il va être enregistré cet été.

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     > Une date de sortie est déjà prévue ?

C’est un peu compliqué à dire… ça sera l’année prochaine.

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     > Vous savez déjà où vous allez l’enregistrer ?

Ça reste encore à définir. On a des options pour des studios, mais on pense aussi à le faire nous-mêmes parce qu’on commence à savoir le faire et qu’on peut avoir du matériel. Donc on va voir.

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     > Le faire vous-mêmes, ça vous permettrez peut-être d’avoir plus de liberté ?

Exactement. Plus de liberté, et plus de temps aussi parce que forcément en studio c’est cher donc bon… Après les deux ont leurs avantages, donc on verra bien les possibilités.

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     > On a pu lire dans une interview que vos influences sont majoritairement anglo-saxonnes. Est-ce que c’est parce que vous ne vous retrouvez pas vraiment dans la musique française actuelle ?

On écoute de la musique en français peut-être un peu plus âgée que celle-là. Donc peut-être pas actuelle. Par exemple, Mathieu écoute Léo Ferré, Michel Berger, Balavoine, Serge Gainsbourg, William Sheller…Il y a beaucoup de choses en français qu’on écoute mais on ne sait pas si ça se ressent forcément dans nos musiques parce qu’on chante en anglais. Après oui, dans la scène actuelle française, on n’a pas d’influences. On aime bien Frànçois and The Atlas Mountains, ce sont des copains et on a joué avec eux. Sinon Bertrand Belin ou Sébastien Tellier. Mais bon, ce sont un peu des OVNI et tu fais la part entre les choses que tu aimes et celles qui t’influencent quand tu fais de la musique.

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     > Oui, vous aimez de la musique française mais sans être forcément influencés par elle.

On ne sait pas trop comment dire…Ce n’est pas si évident. Par exemple, sur l’EP The Wild Cruises qu’on avait fait entre les deux albums, il y a un peu des influences de Serge Gainsbourg, même si on chante en  anglais. Mais il y a eu des titres en français et il y en aura un sur le prochain disque. Dans nos têtes, on n’a pas l’impression qu’on fasse forcément ce clivage entre la musique française et la musique anglo-saxonne. Le clivage existe surtout pour l’Eurovision ou dans la tête des gens qui écrivent sur la musique. Sans méchanceté, bien sûr ! Donc chanter en anglais est venu assez naturellement.

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     > C’est plus facile de faire passer un message en anglais ?

Non, ce n’est pas une question de message, c’est plus une question de sons et de feelings. C’est surtout qu’on peut dire des choses plus grotesques en anglais, qui en français ne passeraient pas. L’anglais, c’est une manière de raconter, c’est une phonétique… En fait, c’est un instrument.

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     > Vous pourriez revenir vraiment vers du français plus tard ?

Oui, ça ne nous fait pas peur. Ce n’est pas une question de choix véritablement. C’est d’avantage les morceaux qui demandent ça, et non l’inverse. On ne se dit pas « on va faire du français sur le prochain disque parce que ça va cartonner ». Tant que ça ne vient pas naturellement, que ce n’est pas honnête, ça ne sert à rien de se forcer.

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     > Du coup, si vous partez enregistrer cette idée, ça veut dire qu’on n’aura pas l’occasion de vous recroiser sur d’autres festivals ?

Si, si, on y compte bien ! Peut-être plus à la rentrée. On va peut-être moins tourner cet été, mais on fera des concerts.

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Merci à Botibol pour nous avoir consacré un peu de leur temps !

botibol.bandcamp.com
www.facebook.com/botibolonline
 
Photo © Laure Clarenc
Written by

Etudiante, je suis une passionnée d'art, et plus particulièrement de musique et de cinéma. Attirée par le milieu du journalisme et de la communication, j'aime partager mes petites découvertes artistiques avec les autres.

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