Des boîtes à rythme et des synthés entraînants, une voix chaude, lumineuse et puissante, et une envie irrépressible de danser : nous sommes en 1987 et I Wanna Dance with Somebody (Who Loves Me) fait une entrée fracassante dans les charts, confirmant le succès de Whitney Houston. Enlevez maintenant le côté pêchu du morceau, remplacez son instrumentation par un piano aux notes mélancoliques, mettez-y une voix qui sonne comme un cri du cÅ“ur et vous obtiendrez la version 2021 de I Wanna Dance with Somebody (Who Loves Me) : une interprétation pleine d’émotion signée AaRON que l’on vous propose de découvrir sans plus attendre.
L’année 2020 aura été bien chargée pour le duo français avec la sortie de son EP Odyssée suivi, en septembre, d’un album studio intitulé Anatomy of Light. Avec ces nouvelles productions, AaRON avait confirmé son penchant vers un univers plus électronique mais, au lieu de proposer une musique planante et mélancolique comme sur We Cut the Night, Simon Buret et Olivier Coursier sont allés vers des sonorités plus lumineuses et, surtout, plus dansantes. Mais l’allégresse a été de courte durée avec l’annulation de la tournée, en raison de la situation sanitaire. Alors, en attendant de pouvoir donner ses concerts qui s’annonçaient rayonnants et festifs, le duo nous chante son envie de danser et de retrouver le contact humain en reprenant I Wanna Dance with Somebody.
C’est un bel hommage qu’AaRON fait à celle qui nous a quittés il y a déjà neuf ans. Loin du côté solaire de l’original, le duo opte pour une reprise épurée, en piano-voix, nous faisant ressentir l’envie de survivre et l’urgence de vivre. Accompagné par un clip en noir et blanc qui semble suspendre le temps, AaRON nous livre un titre touchant et à la résonance bien particulière en ces temps de pandémie. C’est aussi l’occasion pour Simon Buret et Olivier Coursier de renouer avec l’ensemble de leur discographie : on y retrouve la sensibilité acoustique et l’émotion directe du piano qui nous avaient séduits sur le premier album Artificial Animals Riding on Neverland, la mélancolie de We Cut the Night, et cette envie de profiter de la vie qui ressortait d’Anatomy of Light. Le résultat est simple, sans artifices, et c’est ce qui fait sa beauté. I Wanna Dance with Somebody semble glisser au creux de l’oreille, se faufilant doucement jusqu’à toucher notre corde sensible. On en redemande.
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