HomeChroniquesNo Money Kids, le premier album : on l’a écouté pour vous

No Money Kids, le premier album : on l’a écouté pour vous

No Money Kids - duo 2

Roy Music, Alter K, Nueva Onda… Autant de beau monde qui commence à graviter autour de No Money Kids. Mais loin de vouloir se constituer un univers de paillettes et d’illusions, le duo parisien garde les pieds bien ancrés sur Terre, préférant prendre la réalité à son état brut, sans artifice. Leur premier album, I don’t Trust you, en est le parfait reflet. Dans les bacs le 30 octobre prochain, on vous en propose un avant-goût… et accrochez vous bien, ça va remuer.

Né en 2013 de la rencontre entre Félix Kasablanca, guitariste-chanteur, et le bassiste et machiniste Jean-Marc Pelatan, No Money Kids se donne corps et âme à la musique. Cela se ressent dans leurs morceaux, les Kids n’ont pas peur de l’effort et n’hésitent pas à mettre les mains dans le cambouis pour  sortir des sonorités singulières et accrocheuses, proches de l’esthétique Lo-fi. Leur musique transpire la sueur, a ce goût décapant d’un bon whisky. Elle est empreinte de la musique des Jukebox, de l’atmosphère insalubre de certains bars. Elle respire de cette énergie un peu sale et sauvage qui prend possession de notre corps et enivre notre esprit.

Tout au long de ces douze titres, le duo déverse sa rage, sa déception et sa vision de la société. Dépendance (B*tch), violence (Lips), déchéance (War)… No Money Kids dépeint les aspects les plus sombres de cette société miséreuse, parfois sauvage, mais surtout écorchée comme l’est leur musique. Au sein de ce rock nerveux, les guitares se montrent saccadées, incisives et efficaces. Tout comme les exclus de la société dont ils brossent le portrait, ces deux artistes se plaisent à ne rentrer dans aucune case, se montrant parfois cinglants, et on adhère complètement. Sur ce rock fiévreux marqué par le blues pointe également une touche électro ajoutant une profondeur supplémentaire à des morceaux déjà séduisants. Du mélancolique War au bouillonnant Vagabond Train tout en passant par l’irrésistible et saccadé Rather Be The Devil, No Money Kids ne nous ménage pas, et on adore. La formation s’accorde même quelques pauses plus calmes mais toujours aussi savoureuses (No Money Kids, Government), allant même jusqu’au nostalgique, et bucolique à sa façon, I Don’t Trust You.

Aux six titres de leur premier EP Old Man, viennent donc se greffer d’autres pistes aussi réussies. I don’t Trust You s’annonce comme un album prometteur, ne laissant présager que des bonnes choses pour l’avenir de No Money Kids. Du moins, on le leur souhaite.

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Etudiante, je suis une passionnée d'art, et plus particulièrement de musique et de cinéma. Attirée par le milieu du journalisme et de la communication, j'aime partager mes petites découvertes artistiques avec les autres.

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