Héritiers de l’un des pères fondateurs de la musique minimaliste, Steve Reich, les allemands de Grandbrothers réinventent ce style de composition en y ajoutant leur grain de sel. Rencontrés à l’université d’Art et de Musique, Erol Sarp et Lukas Vogel tentent de réhabiliter le piano en adoptant une approche musicale expérimentale. Dans la lignée d’un Chilly Gonzales qui n’hésite pas à mélanger les genres (néoclassique, electro, hip-hop…), Grandbrothers reprend au piano les codes répétitifs du minimalisme tout en multipliant les effets techniques électroniques.
Le résultat est Dilation, premier album du duo. Sur ce disque, aucune voix, rien d’autres que des arrangements electro et un piano bidouillé par le groupe afin que les marteaux (pièces actionnées par les touches du piano venant frappées les cordes de celui-ci) génèrent un son unique se rapprochant des percussions. Alors que les détracteurs de la musique minimaliste ont toujours décrié un manque d’émotion, Grandbrothers nous offre une nouvelle preuve du non-fondement de cette critique. Douce, virevoltante, apaisante, voilà des qualificatifs qui collent mieux à la musique de cet album expérimental. Embarquez avec le très touchant Prologue, puis laissez-vous donc porter par le très bon Wuppertal, jusqu’à succomber au charme de l’excellent Ezra Was Right.
L’album Dilation est disponible depuis le mois de février et est également en écoute sur les différentes plateformes en ligne. La parfaite occasion pour gouter à une musique des plus créatives.
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