Balthazar, fils prodigue de la scène rock belge, est de retour avec Sand, un nouvel album conçu comme l’œuvre d’un architecte.
D’abord, il y a les fondations qui passent par des percussions, donnant ainsi une base aux couleurs uniques de l’album. Puis il y a la structure, qui s’érigent aux sons des voix, tel un assemblage de pistes, un patchwork savamment assemblé. Les strates forment alors un édifice, une tour au sein desquels le groove et l’electro sont rois et maîtres.
Les onze pistes s’enchainent comme sur du papier millimétré avec une précision diabolique. Chaque titre vient s’imbriquer dans le suivant avec malice. Quand la guitare s’efface, un clavier vient ouvrir la marche… Ce travail d’orfèvre est non seulement impressionnant en terme de composition mais également sur le plan de l’enregistrement, où rien n’a été laissé au hasard. L’effet stéréophonique est incroyable, rappelant certains enregistrements des Floyd, notamment en ce qui concerne la spacialisation des voix et des instruments. En fermant les yeux on perçoit les volutes de sons et le voyage n’en est que plus enivrant. Balthazar signe ici une œuvre aussi impressionnante sur le fond que sur la forme.
Les plus curieux.seuses se raviront également de la pochette. Cette dernière, plutôt incroyable, est une photo représentant le Homunculus Loxodontus, sculpture de Margriet Van Breevoort et personnage sympathique censé représenter l’attente d’un patient chez le médecin. Une idée qui nous rappelle que dans le contexte actuel l’art et l’humour sont aussi une forme de résistance.
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