Anton Serra, Lucio Bukowski et Oster Lapwass sont les principaux artisans de L’Animalerie. Ce collectif lyonnais défend un rap à la française avec ses qualités et ses défauts. Ce printemps voit la sortie d’un album remarquable et remarqué, La Plume et le brise-glace.
Sorti le 6 avril dernier, La Plume et le brise-glace a quasiment instantanément rejoint le Top ITunes. Cela vous donne un aperçu de la force de L’Animalerie. Avec plusieurs artistes de référence, L’Animalerie saura sans doute combler vos attentes mais créera aussi parfois quelques frustrations. Même si vous n’appréciez pas, vous vous devez de les connaître.
Comment aborder un tel album ? La pochette n’a rien à voir avec l’imaginaire du rap français et éveille la curiosité. Fidèle à leurs habitudes, les trois pilliers de L’Animalerie imposent le respect dans leur maîtrise du rap et des possibilités de le dépasser. La Plume et le brise-glace contient quelques pépites dans ses instrus, « Deuxmilletreize » pour n’en citer qu’une. C’est revigorant, presque hypnotisant. A l’écoute, les textes se dégustent. Légèrement inégaux, ils contiennent cependant tous l’énergie indomptable des protagonistes, comme le prouve en deux minutes chrono « Je ne suis qu’un interlude ».
Les adeptes du rap made in L’Animalerie seront séduits, sans nul doute. Pour les autres, l’écoute vaut la peine. Sans être un classique, La Plume et le brise-glace est un album de genre. La légende veut que L’Animalerie se produit sur scène avec brio et vous aurez la possibilité de le vérifier sur les quelques dates déjà annoncées, comme le 27 mai prochain à l’Antirouille de Montpellier.
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