En attendant le premier album de Kalune, il est temps de se pencher sur EP. Un CD portant bien son nom, on se demande si le prochain s’intitulera carrément album.
Premier projet solo de l’artiste, celui-ci n’est en réalité pas si seul. On retrouve ainsi Anaïs Laffon, qui avec son violon insuffle une énergie indéniable. Tout autant qu’une fraicheur, alliée aux diverses interprétations de Kalune. Entre rap et slam plus posé, le chanteur cherche constamment à concerner le public sur d’innombrables maux de notre société.
On transite ainsi d’un Lâcher prise (car paix dit aime), s’axant sur le besoin de vivre à fond le moment présent. Avec un défilé de ce qu’il désirerait faire. Justement, enchainer des envies ou des actions très concrètes, très évocatrices, est clairement sa manière de procéder. On recrute lui s’avère une véritable enfilade de « postes » engagés, essentiels afin de faire bouger les choses.
Cannelle revient sur la vie de l’ourse assassinée, en démontrant de façon limpide ce qu’elle a vécu jusqu’à ce drame. L’évolution ou plutôt la régression de son environnement, la monstruosité l’entourant… Puis l’odieux acte et son après. Il est rare de retrouver des thématiques animales dans le milieu musical. Hormis dans quelques genres bien spécifiques. Démontrant d’autant plus à quel point la femme et l’homme sont loin d’être concerné(e)s par le monde. Car si tant d’artistes n’ont même pas une brève pensée à ce propos, cela signifie bien des choses. Prouvant qu’il faut continuer la lutte. Ceci en brandissant Les fleurs de la résistance, sur un ton assez festif et gorgé de teintes sonores lumineuses. Un hymne à la rébellion fleurie ?
Direct et précis, Kalune frappe comme un coup de pied de Daniel LaRusso. Tel un conteur réaliste, il narre des histoires si vraies et pousse à se soulever, sans y aller par quatre chemins. Espérons qu’il ait un impact.
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