Cela fait maintenant un petit moment que nous suivons Alban Claudin. Note après note, touche de piano après touche de piano, single après single ( Dandelion, It’s a Long Way to Happiness)… et même plus que cela, puisque nous l’avons d’abord vu auprès de Clara Luciani, en que claviériste et arrangeur musical de ses concerts, puis aux cotés de Voyou et de Yelle.
Son premier album solo et instrumental, It’s a Long Way to Happiness est sorti et c’est clairement le son dont nous avions besoin en ce moment. Ce que l’on retient d’abord de la musique d’Alban Claudin est un doux et savoureux mélange de pop mélodique et de classique. Pop, le pianiste l’est absolument. Il aime et écoute Oasis, Métronomy ou encore Beach House. Classique, il l’est aussi, bien évidemment, de par sa formation d’abord mais aussi de part son admiration pour Ravel ou Bartok. L’album est de ces deux influences là et les titres s’enchainent sur des mélodies d’une infinie poésie et d’une belle délicatesse.
Il y a aussi son expérimentation des possibilités du piano, instrument majeur de l’album. Alban Claudin en exploite et travaille le son pour trouver le sien. Que cela soit de manière très épurée ( Coton Rêverie, One Thousand Trees, Dandelion ) ou dans des productions plus riches comme sur l’obsédant titre 2904 ou encore l’excellent Peaceful Mind, à la rythmique absolument impeccable. Sortes d’échappées belles sous forme de course infernale. Sur le morceau, La Fée Verte, l’intensité de chaque note est plus que palpable. Un des titres les plus forts de l’album.
On se laisse aller à la rêverie, à la nostalgie et surtout à une mélancolie prenante sur chaque titre. Cette mélancolie qui n’est jamais triste, bien au contraire, mais remplie de légèreté. L’imagination sur chaque morceau vous transporte presque au beau milieu d’une scène de film pour laquelle la musique d’Alban Claudin en serait la parfaite bande originale. Les morceaux New September, Night Shift avec sa mélodie ritournelle ou encore Power Spots, en valse gracieuse et classieuse, nous font penser à cela. Pas besoin de dialogues, la musique parlerait d’elle même.
Il faut dire aussi un mot sur les visuels et pochettes des singles, véritables fils conducteurs qui nous ont emmenés jusqu’à celle de l’album. Alban Claudin est photographié sur fond de terre, de ciel ou d’eau par Lily Gantelmi D’Ille dont la patte, le ton et l’œil font une identité visuelle forte et parfaitement réussie.
It’s a Long Way to Happiness est un album beau, authentique et émotionnellement très fort. Une des plus belles et nécessaires parenthèses musicales de ce printemps.
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