On s’approche de la centaine et pour célébrer cette petite victoire, on va s’intéresser à un groupe qui lui aussi connaît sa « petite » victoire. Odezenne, ou O2zen pour les jeunes premiers, attaque 2016 en tournée pour son troisième album : Dolziger Str.2. Avant de faire la couverture de Tsugi ou des Inrocks, d’avoir des papiers dans toutes les publications trendy ou de référence, Odezenne traînait sa bosse. Son rap aujourd’hui n’est plus, il survit une forme d’expression brute et insoumise.
Odezenne traite d’un tas de sujet et parfois, ils s’amusent. A l’époque de « Saxophone », Odezenne étaient cinq. Jamais bêtes, mais pas non plus tout le temps intelligents, Odezenne bravait l’interdit pour savoir ce que ça fasait. « Saxophone » c’est un peu une métaphore. Ils envoient du pâté, tentent l’aventure, te font tourner en rond avec leur texte concaténatoire.
Le clip lui s’éloigne des habitudes cinématographiques de nombreuses de leurs productions. Alors, oui, Odezenne ne fait pas les choses à demi et ce « retour dans le futur/passé » est un joli voyage dimensionnel. Sosies approximatifs de Marty McFly, on distingue à peine où l’histoire laisse place à l’envie de gosses de squatter un supermarché à la nuit tombée. On s’attendrait presque à voir un épisode inédit de Chair de poule.
« Saxophone » nous ramène à l’époque glorieuse d’OVNI avec un enchaînement de titres et d’ambiances qui nous laisse toujours autant collé au fond de notre canapé. 2012 semble si loin aujourd’hui.
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