Alors que l’anglais est considéré par beaucoup comme plus mélodique et rythmique, certains artistes restent fidèles à la langue de Molière et en font une force artistique incontestable. AuDen fait partie de ces-derniers, ceux pour qui les mots possèdent une puissance émotionnelle et poétique à ne pas négliger. Ce jeune Breton nous l’a bien prouvé avec son premier album, petite pépite musicale onirique, à (re)découvrir sans plus attendre.
En mars 2014, quelques mois après la sortie d’un EP éponyme faisant figure d’avant-goût, AuDen nous livre un premier opus réalisé avec l’aide d’Olivier Coursier (AaRON). Sillon nous plonge dès les premières notes d’Azur Ether, dans un tourbillon de mots et d’émotions, rythmé par une pop-folk mélodieuse et savoureuse. L’air marin y imprègne les moindres recoins (Le Large), nous faisant tanguer au grès de ses eaux parfois calmes (Etourdi), parfois déchaînées (Ici ou Là). Adrien Daucé de son vrai nom, déverse son amertume (Les Amours Mortes) et sa mélancolie (Tes Détresses) dans des textes intimistes et incisifs.
Sillon est maîtrisé de bout en bout, s’autorisant même une pause instrumentale nocturne apaisante (Et tu danses) jusqu’à son sublime final au piano (Douces Vapeurs). De quoi être impatients à l’idée d’un deuxième album, sur lequel AuDen est d’ores-et-déjà en train de travailler…
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