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Flashback #76 : Justice – †

Justice

Juin 2007, alors que l’été approche, le duo électro français Justice sort son premier album (prononcer Cross) chez Ed Bangers. Un album qui sera synonyme de succès pour le label de Pedro Winter, et qui viendra laisser son empreinte dans le monde de la musique électronique.

Les Justice sont deux, français, et font de l’électro, tous les ingrédients sont réunis pour que les médias fassent rapidement le parallèle avec le duo robotique des Daft Punk, les hypothèses les plus absurdes allant même jusqu’à affirmer que les deux groupes seraient en réalité le même. Dans les faits, il n’en est rien évidemment, le seul point commun entre les deux entités est la qualité de leurs productions.

Dans cet album Justice propose la symbiose sans défaut du disco et du heavy metal. Représentants respectifs de ces deux genres, on pourrait prendre d’un côté le très dansant D.A.N.C.E largement propagé sur les ondes radios et télés, et de l’autre l’anxiogène et bien nommé Stress. Deux faces qui se confondent avec une habilité remarquable sur l’ensemble des pistes. Le son est brut, lourd, sombre mais parvient dans le même temps à être incroyablement aérien. C’est ce rendu unique qui séduit et qui a soufflé sur le paysage électro un vent de fraicheur nécessaire. Le morceau introductif de Cross, Genesis, résume bien cet esprit, une entrée en matière forte et guerrière, qui parsème sur son chemin les premiers indices d’une ambiance plus volatile qui s’exprimera pleinement à partir du dernier tiers de la seconde piste, Let There Be Light. Et la lumière fût, les étincelants D.A.N.C.E et New Jack prennent le relais en ajoutant leur touche festive, en arrière-plan cette fois-ci, les perturbations d’un environnement plus apocalyptique n’attendent que d’exploser. C’est suivant cette subtile jongle que s’assemble la structure entrepris par Justice. Il n’est donc pas difficile à imaginer que le cœur du propos s’oriente plutôt vers les instrumentaux et les samples. Les paroles se font rares, seuls D.A.N.C.E, DVNO et The Party feat. Uffie sont chantés.

Sombre et lumineux, guerrier et envoutant, parfois même mystique pour certains, Justice signe avec un premier album à la réussite sûre, qui s’est rapidement confirmé comme étant un classique du genre.

www.edbangerrecords.com
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Étudiant, et bien évidemment passionné de musique. Écoute un peu de tout depuis toujours. Joueur de ukulélé à ses heures perdues.

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