Nosfell, c’est l’incarnation même de la singularité musicale. Après avoir réalisé un triptyque d’albums en partie écrit dans une langue inventée ; surprenante réalisation composée pour 36 musiciens et 7 voix, Nosfell revient avec un nouvel album plus dépouillé, plus brut.
Après Amour Massif sorti en 2014, l’artiste difficile à faire entrer dans une case, a dévoilé Echo Zulu le 13 octobre dernier. Dans une atmosphère plus épurée, Nosfell signe onze titres moins orchestrés, qui délivrent une pop directe, portés par une signature vocale qui lui est propre. Entre clins d’œil cachés à Prince (The Party), morceaux intimistes (Les gorges) et titres révoltés (Les rois), Nosfell exprime ses ambitions et ses obsessions. La guitare disparait, elle, pourtant si présente dans ses réalisations précédentes, laisse place à des orchestrations dénudées, aux rythmes variés. Echo Zulu se construit autour de cinq titres en français, cinq titres en anglais et un titre bilingue. Symétrie parfaite, pour un album à l’équilibre remarquée. Bien éloignée de l’étonnant triptyque, cette production prend la suite parfaite d’Amour Massif, qui annonçait déjà l’envie d’épurement de Nosfell. Un épurement qui ne signifie pas pour autant simplicité. Recherche harmonique, recherche vocale… Le travail de l’auteur-compositeur-interprète n’en est pas moins riche. Nosfell sait surprendre, mais il sait surtout convaincre.
En concert au Café de la Danse, à Paris, le 15 novembre 2017.
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