Fonçant vers nous sans dinosaures, Cadillac que l’on connait depuis Stupeflip, propose désormais son album solo, Originul. D’ailleurs l’on se demande s’il a tout d’abord proposé à un D.J. de passer son truc. Surtout que l’on en a marre de Sunday Bloody Sunday.
Son style et surtout sa voix se reconnaissent aisément. Un rap HxC d’écorché vif, tranchant à chaque instant ! On retrouve également le mélange entre textes concernés et humour. Généralement saupoudrés d’une bonne dose d’accroches, taillées pour que les morceaux nous restent en tête dès la première écoute. Parfois le vice est poussé tel un titre de pop acidulé, niais et facile. Où l’on enchaine sur une boucle un refrain détestable, conçu pour qu’on le retienne et achète le disque. Sous couvert ici d’un trait humoristique et sans le piètre enrobage sonore.
Effet qui fonctionne à plusieurs reprises. Comme C Guignol, que l’on reprend inlassablement, quitte à s’agacer contre soi-même. Ou encore Fer, qui nous fera clamer pendant des heures que l’on fait des trucs. Néanmoins l’on a droit à des paroles allant au-delà des incessantes répétitions de C Guignol, ne vous inquiétez pas.
Souffrant du syndrome, et à un stade très avancé, du jeu de mots, l’on ne peut qu’être conquis en écoutant L’Umour Fou. On fera « L’umour devant tout le monde » et tant d’autres citations bien senties, dignes de Motordu. Précisons également que l’album contient quelques interludes. Dont l’Interlude 93, bien nommée piste. Et aussi que l’on croise ses comparses du Stup sur certaines chansons.
Sans être du sous Stupeflip, ni meilleur, Cadillac va plaire sans aucune difficulté, aux adeptes du groupe. Toutefois, l’artiste solo y propose un univers avec ses propres particularités. Au sein desquelles l’on retrouve ses inimitables vocaux, qui nous embarquent déjà facilement à bord d’Originul.
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