Hypnotisant, apaisant, touchant, introspectif, beau… Autant de mots pour décrire le premier album auto-produit de Blanco White. Dans les bacs depuis le 05 juin dernier, On the Other Side est un petit bijou à ne pas manquer en cette fin de printemps. Sans plus attendre, nous vous en disons un peu plus sur cet opus à la folk envoûtante !
Sous le nom de Blanco White se cache Josh Edwards, guitariste, chanteur et auteur-compositeur anglais, amoureux fou de l’Espagne et de l’Amérique latine. Une passion qui remonte à ses dix ans, lors d’un voyage familial au Mexique, au Costa Rica et au Pérou. Depuis, son obsession pour l’espagnol, le flamenco et la musique andine ne l’a plus quitté. En grandissant, il ne cesse de voyager pour perfectionner ses talents de guitariste, que ce soit auprès du musicien flamenco Nono Garcia à Cadix, ou en découvrant le charango (une petite guitare en forme de bol à 10 cordes) en Bolivie. Mais ce n’est pas uniquement une pratique et une culture musicales que Josh Edwards rapporte de ses périples, puisqu’il revient également de cette expérience humaine, la tête pleine de souvenirs, de sensations et de paysages ; autant d’ingrédients que nous retrouvons au sein de On the Other Side.
Si le titre de l’album l’annonçait déjà , les premières notes du morceau éponyme le confirment : On the Other Side promet de nous faire voyager. Avec trois EP sortis entre 2016 et 2018, le style de Blanco White s’est affiné, et les ballades majoritairement guitare/voix de The Wind Rose EP ont progressivement évolué vers une folk atmosphérique et travaillée, mais tout aussi sincère. Nous retrouvons cette même voix bouleversante qui nous avait pris aux tripes sur des chansons comme November Rain, mais l’ensemble a gagné en épaisseur et en pouvoir : ce pouvoir qu’a la musique de nous transporter ailleurs, dans une bulle sur laquelle le temps semble ne plus avoir d’emprise. Le long de ses onze morceaux, On the Other Side nous touche et nous fascine, nous apaise et nous force à nous questionner. Ce premier album a des allures de longue marche dans le désert ; ce désert où nous oscillons entre la chaleur du titre Samara influencé par la musique somalienne du Dur-Dur Band, et le calme qui règne la nuit comme sur Chasing Dials ; ce désert qui nous pousse à l’introspection tel l’émouvant So Certain, et qui nous fait expérimenter les sensations de délire comme sur Desert Days où Blanco White décrit ce délire qui nous prend parfois quand on se sent pris au piège d’une ville, d’un lieu. Mais On the Other Side, c’est aussi des récits, des histoires que l’on conte près du feu – comme Papillon qui évoque l’évasion du bagnard Henri Charrière – et des émotions que l’on partage en mettant son cÅ“ur à nu dans l’intimité d’un moment (I Belong to You, All That Matters). Et après dix chansons envoûtantes, Blanco White clôt son album en témoignant une nouvelle fois de son attachement pour l’Espagne sur Mano a Mano, titre dans lequel il dépeint ses ressentis lors de son séjour dans les montagnes au-dessus de Tarifa d’où il pouvait voir l’étendue d’eau le séparant du Maroc.
Avec On the Other Side, Blanco White aura donc largement tenu sa promesse ; celle de nous faire voyager au cÅ“ur de somptueux et délicats paysages musicaux. Nous ressortons de l’écoute apaisés, et avec l’envie pressante d’appuyer une nouvelle fois sur play. Il ne nous reste plus qu’à espérer que Josh Edwards foule bientôt les scènes françaises pour prolonger, en live, la magie de sa musique.
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