On a suivi ses premiers pas, puis ses tâtonnements, et on la voit désormais s’épanouir avec son troisième EP disponible depuis le 17 novembre dernier ; DeLaurentis a grandi musicalement, mais Big Part Of A Big Sun témoigne encore de cette même sincérité, cette délicatesse ensorcelante et de cette modernité entraînante qui font d’elle une artiste à part entière.
Big Part Of A Big Sun est une nouvelle expérience, un moment unique mais tellement évident. C’est sur une île, au cÅ“ur de la nature, que la jeune femme a cherché le calme et l’inspiration ; et cette sérénité se ressent tout au long de l’EP, faisant beaucoup de bien à entendre. Loin de reproduire la même recette que sur ses précédents disques, DeLaurentis ose explorer et expérimenter et c’est ainsi que le premier titre nous avait autant désarçonnés par sa démultiplication de voix électroniquement modifiées, que séduits par la puissante richesse de son instrumentalisation agrémenté des cordes de Mathilde Vrech.Â
Chacun des quatre autres morceaux est une nouvelle petite surprise ; de l’apaisant et introspectif Sky Mirror qui puise son inspiration dans la province du Yunnan en Chine et ses « miroirs du ciel », au lumineux I believe, en passant par l’entêtant The Last House On The Street, DeLaurentis nous transporte dans son univers de sensations. Fidèle à elle-même, elle se plaît à moduler sa voix pour en approfondir au mieux toutes ses possibilités. Le Final Call arrive alors trop rapidement, mais loin de nous faire redescendre sur terre, cette dernière musique nous invite à monter dans l’avion DeLaurentis et à continuer le voyage, à poursuivre cet instant presque irréel avec ses sonorités mystérieuses et le bercement de la voix de Julie Delaurenti.
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