Benjamin Clementine avait surpris le public avec son premier album At Least For Now, couronné par une Victoire de la Musique et un Mercury Prize en 2015. Ce 29 septembre, l’étonnant artiste revient avec I Tell A Fly, une nouvelle production intense.
Si le premier album était tourné vers l’intérieur et le passé, ce second opus se révèle plutôt ouvert sur l’extérieur et l’avenir. I Tell A Fly est un prisme au travers duquel Benjamin Clementine observe le monde qui l’entoure, un album à l’image de son auteur : fascinant. Loin des standards, la musique de l’artiste dévoile son lot de surprises. Elle s’éloigne des sentiers battus, est à la fois singulière, émouvante et expérimentale.
Les sons surprennent, notamment celui du harpsichord (clavecin), peu souvent mis en avant tel quel. Le musicien s’est équipé d’un synthétiseur Fender Rhodes Chroma Polaris, très rare, qu’il a trouvé dans le studio de Damon Albarn lors de sa collaboration avec Gorillaz pour la chanson Hallelujah Money et offre ainsi, à son nouvel album, une dimension originale et parfois hallucinatoire.
Benjamin Clementine est touchant. Avec son écriture mystérieuse, l’artiste parle de l’étranger. De celui qui se réfugie ailleurs, du déplacé et de par son parcours personnel, l’artiste ne peut pas être plus concerné, plus proche, plus honnête. Et forcément, l’émotion est au rendez-vous. Sensible et brute, la musique de Benjamin Clementine est sans fard, d’actualité et surtout hors du commun. En onze titres, l’artiste provoque de l’émotion en cascade et confirme son talent immense.
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