Cet Instant, le huitième et dernier album de La Grande Sophie est grand.
Grand par ses mélodies. Pour qui connait parfaitement sa discographie, ce qui surprend, dès la première écoute de l’album, c’est la présence du piano. La Grande Sophie composera tout l’album avec le dit instrument et avouera aussi ne pas du tout le maitriser. Entre nouvelles sonorités pop, synthétiques, électroniques et acoustiques, le piano reste le parfait fil conducteur de l’album. Il lui va bien et c’est une véritable réussite. Il y a même un instrumental (magnifique Huit Clos).
Grand par ses mots. La Grande Sophie continue d’exprimer son obsession pour ce temps qui passe beaucoup trop vite et le fait avec une certaine élégance. Le morceau Une Vie, premier single et premier morceau de l’album, donne tout de suite le ton ( N’ayons aucune amertume, le temps passe comme un train…). À cinquante ans, elle nous fait part de ses doutes, de ses envies et de ses craintes aussi, comme pour mieux les exorciser. Elle nous parle également du manque de communication dans Où Vont les Mots, et du couple, de son couple, résistant à l’épreuve du temps dans Nous Etions, dans lequel piano et envolées de cordes se mêlent à l’unisson. ( Alors le temps ne nous a pas trahi…)
Sa voix part aussi davatange dans les aigus, notamment sur Hier et sur l’excellent Missive, morceau pop électro qui appelle à la danse, puis partira doucement a capella sur La Pointe des Pieds pour terminer délicieusement l’album.
On reste, à la fin, avec cette furieuse envie de profiter pleinement de Cet ( ces ) Instant(s).
La Grande Sophie sera en tournée dans toute la France et le 12 décembre à l’Olympia, à Paris.
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