Voilà près d’un an que Bien Hommé Mal Femmé, le quatrième album de Dimoné est sorti. Il n’est jamais trop tard pour écouter les bons albums. Et c’est le cas ici, pour Dimoné, artiste de genre « idéal » et domicilié du côté de Montpellier.
Un drôle de nom, un équilibre des mots et des idées, voilà donc le contexte de Bien Hommé Mal Femmé. Dimoné a la prestance de rockeurs insoupçonnables. Sa moustache, sa guitare et une attitude. On peut difficilement faire mieux. Au delà du personnage, la musique de Dimoné s’impose dans une actualité sidérante. On aurait pu craindre la facilité, le gagné d’avance. Ce n’est pas le cas.
Les compositions sont inspirées dans un style entre deux courants. La guitare est omniprésente dans une énergie dévastatrice. Et quand on sait ce qu’il donne sur scène, cela n’est pas étonnant. La position du rockeur français n’est pas aisée, et Dimoné ne s’en targue pas. Le premier extrait de l’album « Un Homme Libre » est un bel exemple de l’état d’esprit de l’artiste. A l’écoute, on pense à Été 67, le groupe de rock belge qui repose les bases d’un genre musical.
Dimoné, ça s’écoute comme de la chanson (« Les Triples Axel ») et ça se vit comme du rock. Les éclats de voix font parfois vibrer Bashung dans nos cœurs. Oserions-nous la comparaison ? Ce serait sans doute de mauvais goût, quoique flatteur. Et puis, ce ne serait pas tout à fait exact. La toute fin de l’album, la conclusion musicale de « Les Buisson Serrés » vous le prouvera. L’envolée instrumentale flirte avec l’électronique façon Misteur Valaire, symphonique, légère et maîtrisée. Les Montpelliérains apprécieront, eux, « Pas Manhattan » et ses nombreux clins d’œil.
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