Près de vingt ans après le lancement de sa carrière musicale, l’artiste américain aux multiples facettes Joseph Arthur continue son parcours. Alors qu’il est actuellement en train de sortir son nouvel album Days of Surrender, on vous propose de revenir sur l’un de ses opus phares, Come to Where I’m From.
En 1996, Joseph Arthur commence la musique, navigant d’abord entre différentes influences telles que Nirvana puis Bob Dylan. Il finit par se faire remarquer par Lou Reed et Peter Gabriel qui constatent immédiatement son talent d’écriture. Il signe avec le label de ce-dernier, Real World Records, sous lequel il sort son premier album Big City Secrets en 1997. Après un EP Vacancy, Joseph Arthur réalise un deuxième opus, Come to Where I’m From, qui constitue pour beaucoup la plus grande réussite de sa discographie.
Ses textes, pièces maîtresses de ses morceaux, sont nourris par ses nombreux tourments, son enfermement et son mal être général. Introspectifs, ils nous entraînent dans les méandres de sa pensée torturée. Joseph Arthur nous plonge dans un état à la fois apaisé et brumeux. Alors qu’il a déclaré chanter par défaut, parce qu’il fallait une voix pour porter ses écrits, il nous séduit par son timbre rauque et chargé d’émotions. Dès le titre d’ouverture, In the Sun, il nous libère du moment présent pour nous faire entrer dans cet univers mélancolique, au rythme de ses ballades folk-rock sombres et ensorcelantes. Joseph Arthur fouille les moindres recoins de son douloureux esprit, ce qui donne à la fois quelque chose d’une grande noirceur (Invisible Hands), mais aussi quelque chose de très calme et très beau (Speed of Light). Si les lignes instrumentales sont majoritairement épurées, laissant la place à la parole, Joseph Arthur nous livre aussi quelques très belles mélodies dont Eyes on My Back.
Cependant, Joseph Arthur n’est pas seulement un musicien, un chanteur ou un auteur-compositeur. C’est également à lui que l’on doit la pochette de l’album, en complète harmonie avec l’ensemble de l’oeuvre. Tel un pète maudit, Joseph Arthur erre sans réellement trouver un succès commercial à la hauteur de sa musique. Mais il continue tout de même à nous séduire, et ses prestations scéniques mêlant diverses formes d’art restent de beaux moments. Alors qu’il continue d’écumer les salles américaines, on ne peut que souhaiter un passage en France.
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