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Rencontre avec Isaac Delusion ! #pdb15

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Pendant le Printemps de Bourges, nous avons également eu la chance de rencontrer le groupe français Isaac Delusion et de discuter de ses projets et de la réalisation de son premier album !

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   > Ce soir vous jouez avec Izia, Christine and The Queens et The Do, une affiche assez impressionnante pour bien clôturer le festival. Comment vous sentez-vous à l’approche du concert ?

Ça va. On est contents de jouer sur un beau plateau comme ça. Et puis c’est une première, on a déjà fait un peu de festivals donc on commence à être un petit peu habitués. Ce soir, c’est assez gros, c’est vrai que c’est un peu une première pour la tournée des festivals 2015. Mais oui, on est confiants.

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     > Abordez-vous les festivals différemment que les concerts en salle ?

Oui, parce que ce n’est pas du tout la même approche. Ça va plus vite, on n’a pas trop le temps de faire des balances, c’est plus rapide, c’est plus « stressant ». Mais finalement ça va.

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     > Vous avez joué en Colombie ces derniers jours, c’est bien ça ?

Oui, la semaine dernière. C’était la Colombie avec le FAIR, les alliances françaises et colombiennes. On a fait trois dates là-bas. C’était assez incroyable.

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     > Le public doit être différent, il doit y avoir une autre ambiance qu’en France non ?

Je ne sais pas si on l’a vraiment ressenti. On a joué dans des auditoriums là-bas, donc les gens étaient assis, enfin, ils ont commencé le concert assis. On a réussi à tous les lever à chaque fois, donc on était contents.

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     > Votre premier album est sorti l’an dernier, est-ce que vous avez déjà réfléchi à de nouvelles choses pour un deuxième album, des compositions déjà préparées ou c’est trop tôt encore ?

Oui oui, on a commencé à enregistrer des choses déjà. Il y a des morceaux qu’on joue déjà en live, qu’on test en live, qui sont quasiment prêts. Il y en a presque deux qui sont enregistrés, mixés. On va peut-être sortir un morceau bientôt, peut-être avec un clip. Donc voilà, on continue à travailler, à composer, à enregistrer. On prépare le deuxième album tranquillement.

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     > Vous savez à peu près quand est-ce que vous envisagez une date de sortie, plus ou moins ?

Pas du tout pour l’instant, non.

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     > Vos morceaux sur CD sont assez singuliers, comment les travaillez-vous pour le live ?

C’est une autre approche oui. Par rapport à notre ressenti déjà et puis la façon dont on souhaite interpréter les morceaux. Un morceau, il est figé sur un CD mais en live il peut être interprété autrement, arrangé autrement. Donc on s’amuse beaucoup à ça, à ré-arranger régulièrement, plus ou moins, les morceaux.

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     > Dans le premier album, vous avez une chanson qui s’appelle Pandora’s Box, pour laquelle vous avez réalisé un clip génial. Comment s’était passée la réalisation et d’où venait l’idée ?

Alors ce sont des amies à nous, Alizée Ayrault et Claire Dubosc, qui nous ont soumis l’idée. Et on a trouvé ça génial aussi et donc on y est allés ! En fait, elles avaient le concept et on les a aidé sur la conception, sur le rythme tout ça, parce qu’on connaissait le morceau par cœur du coup. Ça a vraiment été un échange entre nous. Moins pour choisir les images parce qu’on leur faisait confiance là-dessus et qu’elles nous avaient vraiment montré des tests qui étaient très convaincants, mais plus le rythme, ce côté aléatoire, où placer quel type d’image. Il y a aussi une collaboration pour la création du site Internet, avec tout le système, tout le logiciel qui a été fait un petit peu pour le clip.

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     > Vous avez d’autres idées dans ce genre pour des prochains clips ?

Pas dans le genre. Pas comme ça en tout cas, pas de concept avec un site Internet dédié. Ça, c’était vraiment un concept qui sortait du lot et qui était comme ça, un peu exceptionnel. Mais on travaille sur des clips, on est très attachés à l’image, à la vidéo donc là on est en train d’essayer d’en préparer un. On en a peut-être un qui sortira bientôt avec un nouveau morceau.

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     > Vous avez enregistré votre premier album en Normandie, dans une ferme, pourquoi avoir fait ce choix ?

C’est un studio qui a été monté il y a une dizaine d’années dans un ancien corps de ferme. Un lieu assez atypique, authentique en tout cas. C’est un studio qui a été créé par Alain, notre ingénieur du son studio et on reste fidèle à ce lieu depuis longtemps donc voilà, on s’y plait, on est inspirés, on est à l’écart de la ville et des bruits qui nous entourent. On n’a pas de téléphone là-bas, on n’a pas la télé, on s’enferme. On se plait là-bas et on continue d’y travailler. On essaye de se mettre, pour l’album, dans une sorte d’immersion et donc du coup de n’avoir aucun contact avec le reste du monde et avoir quelques intervenants qui viennent de temps en temps pour nous aiguiller un peu dans notre direction artistique, mais vraiment on pense qu’on est plus efficaces dans un espèce d’isolement. On s’est isolés pendant trois mois et on a vraiment eu le temps de réfléchir et de travailler en profondeur sur le projet. Ça nous a bien réussi. C’est comme ça qu’on fait les meilleurs albums. Par exemple, je suis très fan de Radiohead et je sais qu’un album comme Kid A, ils l’avaient composé dans un grand manoir, ils étaient restés cinq mois dedans à expérimenter. Bon c’est Radiohead, ils peuvent se le permettre, mais je pense que pour avoir un univers et cette sensation d’être confiné dans la musique, il faut vraiment composer en immersion. Après il y a des gens qui aiment composer en urgence, par exemple. Il y a des groupes qui se disent « aller, en une semaine on fait un album », ça dépend de la façon dont on conçoit la musique mais nous ça nous convient bien de passer du bon temps ensemble, à la ferme et de se baigner dans le ruisseau.

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     > Il y a d’autres lieux qui vous inspirerez comme ça ?

Notre projet avec Jules c’est d’enregistrer un album sur la côte Basque, dans une maison, de faire du surf toute la journée et de faire de la musique le soir. Et de faire de la musique en surfant, ça c’est le projet ultime.

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     > Vous semblez beaucoup apprécier tout ce qui est remix. Vous avez remixé un titre de François and the Atlas Mountain, vous avez eu un remix de la part de l’Usine. Vous pensez que cela peut vous apporter quelque chose ?

Bien-sûr oui. Quand on gravite dans cet univers de musique électronique ce qui est bien c’est que tout peut être remodelé, recréé. Ce ne sont pas des choses qui sont figées dans le temps ou dans l’espace donc c’est très agréable de donner son morceau, de le confier à des gens qu’on aime et qu’on respecte. Et l’inverse c’est pareil. Par exemple, le morceau de François and the Atlas Mountain, La Fille Aux Cheveux de Soie, c’était hyper agréable de pouvoir retravailler ce morceau et de le remodeler un peu à notre façon, avec notre vision des choses. C’est un concept qui est très très intéressant. Les remix c’est très contemporain, c’est infini, il n’y a pas de limites. C’est une façon de revisiter des morceaux, un peu comme des reprises mais c’est un concept un peu plus moderne que juste faire une simple reprise.

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Merci au groupe Isaac Delusion d’avoir pris le temps de répondre à nos questions !

www.isaacdelusion.com
www.facebook.com/IsaacDelusion

Photos © Laure Clarenc

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Actuellement chargée de communication, je suis passionnée par les musiques actuelles. J'observe, j'écoute, j'interroge et j'écris.

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