Pendant le Printemps de Bourges, nous avons eu l’occasion de discuter avec les cinq moustachus et la moustachette de Deluxe. Une interview à l’image de la formation : décalée. Parmi ce joyeux brouhaha, où il est difficile de savoir qui parle, la plaisanterie est reine. Fusent parfois quelques réponses sérieuses – mais peut-être pas si vraies que ça ? – entrecoupées par des hashtags déjantés lancés à la volée. On vous laisse découvrir ça par vous-mêmes et démêler le vrai du faux !
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> Vous êtes programmés à l’Olympia au mois de novembre. Ça fait quel effet ?
– C’est fou, ça fait plaisir !
– C’est excitant, c’est bien !
– Kilo : On avait fait le Bataclan et ça s’était trop bien passé donc on s’est dit « pourquoi pas l’Olympia ? ». Il y a déjà beaucoup de places qui ont été vendues, donc ça se présente bien. On est super contents, c’est un rêve de gosses !
– #reve
– #jacquesbrel
– #honneur
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> Vous vous êtes surtout fait connaître pour vos prestations scéniques. Comment s’annonce le concert de ce soir ? Déjanté ?
– Kilo : Le concert s’annonce bien déjanté, on a très envie de jouer.
– Oui, la scène donne envie, la salle donne envie et la soul donne envie !
– Kilo : C’est la troisième du week-end donc on est chauds là !
– Un dimanche soir en plus, c’est fou. Souvent le dimanche on est plus mous, mais là…
– Ouais là on n’a pas trop l’impression qu’on est dimanche. Ça semble plutôt être un samedi.
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> Vous les préparez comment vos concerts ?
– Kilo : On se met de la pommade et de la peau de banane sur les yeux. C’est hyper important. Ça parait anodin mais moi ça me fait beaucoup de bien, surtout pour mes pores.
– On plonge nos ongles dans de l’acide citrique.
– Kilo : Ouais, ça c’est pour décaper. On se met nus pendant un moment et on patauge dans la boue, c’est bien aussi !
– Et chacun dit ce qu’il pense de l’hiver.
– Ou de l’été, en fonction de la saison. C’est toujours la période inverse.
– Kilo : Enfin, ce ne sont que des petits rituels de rien du tout !
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> Quelles sont les influences qui vous ont permis d’en arriver à votre musique ?
– Kilo : Il y a un petit peu de tous les goûts ! Moi c’est plus le hip-hop bien beatmaking.
– Il y a le jazz aussi.
– Liliboy : L’acid country !
– La pop.
– Le hardcore médiéval ! (rires)
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> Vous travaillez avec le label Chinese Man Records. Comment vous êtes-vous rencontrés ?
– Kilo : On a joué pendant très longtemps dans la rue et on a eu l’occasion de rencontrer Zé Mateo, un des DJ de Chinese Man, qui a tout de suite accroché avec le projet. Il nous a proposé de faire une petite maquette qu’on a fait écouter au label et ils nous ont dit « banco, on vend la caravane ». Je me rappelle ils ont dit ça…
– … et ils ont vendu la caravane ! (rires)
– Kilo : Et avec les sous de la caravane, ils ont produit l’EP de Deluxe Polishing Peanuts.
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> Il y a aussi le projet des Groove Sessions avec Chinese Man. Comment ça se passe ?
– Kilo : Alors ça c’est encore différent. Les Chinese Man voulaient faire les Groove Sessions vol.3 et ils nous ont proposé de faire un ou deux tracks, alors on les a faits avec grand plaisir. C’était un honneur pour nous.
– Liliboy : C’était à l’occasion des dix ans du label.
– #happybirthday … Ok, je vais arrêter avec mes hashtags…
> Là vous êtes en train de bosser sur un deuxième album. On peut en savoir un peu plus ?
– Kilo : Ça dépend ! (rires) On a bossé pendant quatre mois sur l’album et il va être très beau. On est très fiers du travail. C’est deux ans de boulot. Pour le moment, il y a dix-sept morceaux et des featurings inimaginables !
– Inimaginaux…
– Inimaginalbineaux…
– Kilo : Non, on dit inimaginables, arrêtez ! (rires) On est en train de mixer l’album actuellement, après il y a le mastering, après on va le presser et après tu recevras un CD promo et tu nous diras ce que tu en penses.
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> Une date de sortie d’envisagée ?
– Kilo : Le single le 05 octobre et l’album le 25 janvier si tout se passe bien.
– Et peut-être…
– Kilo : Peut-être un deuxième single mais ça il ne faut pas le dire normalement !
– Bon d’accord… Disons qu’il y aura peut-être un cadeau de noël !
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> Et concernant les featurings, on a le droit d’avoir des noms ?
– Oui, mais on ne va donner que les prénoms. Il y a Luc, Francis, Pascal, Mathieu, Patrick, Hugues aussi, Hervé, Jean-Franck, Gérald. Il y a Jean-Bulbe et Jean-Tuile aussi. (rires)
– Kilo : Voilà, réécoute et trouve-les ! Mais véridique, c’est tous des gens.
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> Comment ça se passe pour les featurings ? C’est vous qui allez démarcher les artistes que vous aimez bien ou ce sont les gens qui vous contactent ?
– Kilo : Non, c’est plus nous. En fait, ce sont des gens qu’on rencontre sur la tournée. Ou au coin d’un feu, au ski, dans des boites de nuit olé-olé ! Par exemple, ce soir il y a des groupes qu’on va aller voir, avec qui on va serrer les pinces et dire « on aime bien ce que tu fais. Nous on est sur un projet. Qu’est-ce que tu en penses ? ». En fait, la musique c’est souvent des rencontres.
– Liliboy : « Casse-toi de ma loge. Et puis vide tes poches ! »
– « Les snickers, ce sont les miens ! » (rires)
– Liliboy : J’ai voulu me balader dans les rues, mais je me suis fait virer…
– En chœur : Oh non !
– Liliboy : Ouais, on m’a vraiment dit « casse-toi ! ».
– Kilo : Non mais arrêtez, j’ai vraiment dit quelque chose de très intéressant et j’aimerais qu’on le relève : la musique c’est quand même du partage ! (applaudissements)
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> Vous n’avez jamais pensé à faire un film ?
– Kilo : De cul ? Non parce que ça, c’est déjà fait ! C’est le troisième qu’on sort ! (rires)
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> Non, vous êtes tous très à l’aise et drôles, alors un petit film sur vous !
– Ouais, je pense que ça pourrait marcher !
– Kilo : Ça marchera ou ça ne marchera pas.
– Non les gars, ça ne marchera pas !
– Kilo : Bon je sais que tu parles de moi depuis tout à l’heure, parce que j’ai une aura ! Les autres c’est pas mal, mais bon tout le monde a remarqué que c’était de moi que tu parlais ! (rires) C’est vrai que j’ai eu un petit rôle dans une série-B, Plus belle la vie. Je portais les plateaux dedans. Bah oui, ce n’est pas rien quand même, hein ! (rires)
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> Désolé, je ne regarde pas Plus belle la vie…
– Nous non plus ! (rires)
– Liliboy : La honte ! Comment tu peux dire ça ? Mon père il kiffe !
– L’après-midi Les Feux de l’amour, et le soir Plus belle la vie. (rires)
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Pour ne pas spoiler les retardataires sur la suite des Feux de l’amour, nous avons dû censurer une partie de l’interview… (rires)
> En ce moment, il y a une émergence d’artistes marseillais. Comment ressentez-vous ça ?
– Liliboy : En fait, on finit par rencontrer des gens de Marseille quand on est en tournée. Par exemple, on avait croisé Keny Arkana aux Franco Gourmandes. On était trop contents.
– Kilo : Encore pire que ça, on a croisé IAM à Shanghai !
– Liliboy : Donc en fait, faut être en tournée pour rencontrer des artistes de notre ville. On ne vit pas ça tant qu’on ne les croise pas sur la route. Peut-être parce que personne ne nous aime, chaque fois on essaye de se faire des potes mais ils sont toujours là « casse-toi ! ». (rires)
– Kilo : Franchement on ne comprend pas. C’est peut-être parce qu’une fois j’ai chié dans les loges d’IAM… Ok, je n’aurais pas dû ! (rires)
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Merci à Deluxe pour cet échange dans la bonne humeur !
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Page Deluxe sur le site du label : chinesemanrecords.com/index.php?option=com_content&view=article&id=725&Itemid=19&lang=fr www.facebook.com/Deluxe.chinesemanrecordsPhotos © Laure Clarenc
