HomeChroniquesMeryem Aboulouafa, un premier album synonyme de rêverie et d’élégance

Meryem Aboulouafa, un premier album synonyme de rêverie et d’élégance

Il y a des noms qu’on n’attendait pas ; des artistes qui semblent surgir de nulle part ; et des musiques qui nous marqueront à tout jamais. Meryem Aboulouafa fait partie de cette catégorie-là et, si ses premiers pas se sont faits en secret, dans l’intimité de son foyer, nous pouvons assister à son envol sur les onze titres qui composent son premier album. Dans les bacs depuis le 29 mai dernier, Meryem est un bijou, une pépite, une claque.

Diplômée de l’École Supérieure des Beaux Arts de Casablanca, sa ville de naissance, Meryem a d’abord emprunté la voie de l’architecture. Mais la musique était déjà en elle, creusant chaque jour un peu plus une place dans son cœur jusqu’à ce qu’elle cède à son appel et accepte de faire le grand saut dans le milieu musical. Un saut risqué, mais effectué à la perfection grâce à sa passion, à son talent, et à l’appui qu’elle a reçu de Keren Ann, de son label français Animal 63 et des producteurs Para One et Maxime Ojard. Autant de personnes qui ont compris sa démarche et l’ont accompagnée dans la construction de son univers : un monde doux, onirique et dépourvu de tout effet superflu.

C’est avec le clip de Breath of Roma que Meryem a fait son entrée sur le devant de la scène musicale ; une entrée fracassante, bouleversante, qui nous a tout de suite permis de savourer sa voix envoûtante, claire et délicate. Le coup de foudre a été immédiat avec cette chanteuse marocaine et ce morceau qui gagne progressivement en intensité, tel un oiseau majestueux déployant ses ailes. Après ça, nous attendions beaucoup des dix autres titres qui composent l’album et le verdict est le suivant : bien loin d’être déçus, nous avons été subjugués par la maîtrise de sa musique, la justesse de sa voix et par cette atmosphère onirique qu’elle parvient à construire.

Meryem est un album qui se savoure, qui nous invite à profiter du moment présent car Meryem Aboulouafa ne cède jamais à l’urgence. Loin du tumulte des villes et de la violence du monde, l’opus nous offre un bain de douceur. Les musiques avancent à leur rythme, comme imperméables au temps qui passe ; elles possèdent cette nonchalance audacieuse et séduisante comme We’ll Get By ou Evanouie, titre à l’allure de berceuse. Mais ce caractère languissant n’est pas pour autant synonyme de platitude, comme Meryem nous le prouve avec les morceaux Say the Truth and Run et Welcome Back to Me, tous deux marqués par une rythmique entraînante. Loin d’être fade, l’album est imprégné par la vie et les émotions et, pour rendre ses propos plus universels Meryem alterne chansons en arabe et chansons en anglais ; c’est ainsi que des titres comme Deeply ou The Accident nous prennent aux tripes.

Avec ce premier album, Meryem réussit son pari d’allier les sonorités traditionnelles arabes avec une touche d’électro-pop plus moderne. Ya Qalbi, reprise d’un classique algérien, en est la parfaite illustration. Et à l’écoute de ces onze morceaux, nous n’avons plus qu’une seule envie : découvrir Meryem Aboulouafa sur scène.

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www.facebook.com/meryemaboulouafa

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Etudiante, je suis une passionnée d'art, et plus particulièrement de musique et de cinéma. Attirée par le milieu du journalisme et de la communication, j'aime partager mes petites découvertes artistiques avec les autres.

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