En vue de son second disque Contrebande, Fiona Monbet a décidé de s’entourer d’une éclectique bande afin clairement de contrer les trop nombreuses idées reçues, voulant faire croire que classique équivaut à classicisme. On retrouve ainsi avec elle le guitariste Antoine Boyer, le contrebassiste Damien Varaillon et l’accordéoniste Pierre Cussac.
L’artiste vole ainsi de genre en genre, tel un papillon de fleur en fleur. De la Valse d’entrée d’album, qui nous fait danser, sans jamais lasser. Jusqu’au trépident échange entre accordéon et violon d’Astoria 16, en passant par la délicatesse d’un Bess, You Is My Woman Now, sachant néanmoins s’encanailler lors de son final.
Effectivement, Fiona Monbet et son escouade ont tendance à nous faire bouger. Comme durant ce piquant Tango, qui démarre très fort. Puis qui, comme le veut la tradition, connaitra sa période dramatique, avant de nous plonger dans une conclusion de folie. Tranchant avec la Soldado de la ballade Luiza. Elle-même aussitôt balayée par un énergique morceau folk, bien-nommé Irlandalou.
A Song fait perdurer cette ambiance folk, mais en l’agrément d’une teinte country, que l’on ressent plus que jamais dans son terme épique. Nous menant vers son contraire, à savoir une nouvelle ballade emplie de mélancolie au prénom de femme, Mélissande. L’alternance continue, puisque Smoly Market verra un violon déchainé, tandis que ce dernier ira chercher immensément haut l’émotion, au travers de L’aveu.
Nous faisant voguer de classique, en jazz, en transitant par du folk festif et des moments touchant notre for intérieur, Fiona Monbet et sa Contrebande, sans omettre le trio susnommé, nous font littéralement voyager au gré de leurs envies.
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