Pas de bonds de cinquante ans en arrière cette fois-ci, mais seulement de cinq petites années pour retourner en 2009. Retour sur le clip Dreamland de la jolie française Emilie Simon.
Après des études en musicologie, Emilie Simon se lance professionnellement dans la musique en 2003 avec un premier album éponyme. Le succès ne se fait pas attendre puisqu’elle se voit récompensée par un prix de la Victoire de la musique dans la catégorie album électronique. Après avoir réalisé la bande-originale de La Marche de l’empereur, puis de Survivre avec les Loups, et après un autre album intitulé Végétal, la jeune femme sort son troisième album The Big Machine en 2009.
Le premier single de ce nouvel opus n’est autre que Dreamland. Cependant la vidéo qui l’illustre n’a rien d’un rêve féerique, d’un voyage au cœur du pays des merveilles de Lewis Carroll. Le clip nous plonge d’emblée dans un univers gothique, fort apprécié par Emilie, avec les costumes, les décors, les chandeliers, et les premières notes intrigantes d’un piano, rappelant les boîtes à musique d’antan. On a l’impression de traverser la version gothique d’Alice aux pays des merveilles, impression renforcée par la vision d’une pièce remplie de livres, faisant référence à toutes ces histoires, ces fictions imaginaires. Les murs bougent, se resserrent sur la jeune protagoniste, nous donnant l’impression d’étouffer. On perd nos repères spatio-temporels avec les escaliers qui se montent sans fin. On est propulsé hors de la réalité, dans un univers parallèle, un univers onirique. On y suit une jeune femme à la recherche d’une clé, peut être celle qui lui permettrait de revenir à la réalité, ou peut être est-ce la clé pour accéder au pays des merveilles, telle une Alice ? En tout cas, l’image d’une main traversant un miroir à la fin de la vidéo ne peut que nous remémorer l’oeuvre d’Alice, De l’autre côté du miroir.
Ce clip représente parfaitement cet univers gothique et cette musique teintée d’arrangements électroniques, très choyés par Emilie Simon à l’époque. Mais en seulement cinq ans, la mélomane française semble avoir changé de registre. Son dernier album Mue, que nous vous avions présenté sur notre site, et le précédent opus Franky Knight, sont plus calmes, matures, et préfèrent le piano à l’électro.
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