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Rencontre avec Chine Laroche !

A l’occasion de la sortie de son second EP, nous avions eu la chance d’échanger avec la très prometteuse Chine Laroche. Retour sur cette discussion passionnante, ses débuts, ses inspirations…

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   > Tout d’abord, peux-tu nous en dire davantage sur ton parcours ? Comment as-tu débuté ? Qu’est-ce qui t’a donné envie de te lancer dans la musique ?

J’ai commencé par faire du conservatoire pendant 10 ans. En fait, j’ai vu un pote de mon père qui jouait du piano et qui s’éclatait et ça m’a donné envie d’en faire. J’ai commencé comme ça, puis j’ai des profs qui m’ont introduit au blues, au jazz et après au classique. J’ai commencé la guitare par la suite. Mais c’était plus une envie perso, ce n’était pas un truc qu’on m’a imposé. Vers 15 ans j’ai commencé à faire de la prod sur Logic Express et j’ai commencé à tâtonner, à ajouter des synthés etc mais sur le clavier d’ordi. J’ai un peu commencé à bidouiller le son de cette façon. Puis après j’ai commencé à m’acheter du matériel, carte son etc, pour enregistrer des instruments aussi en vrai. Par la suite, j’ai eu mon bac et je suis partie un an à Annecy pour faire de la musique à l’image, des musiques de films d’animation, apprendre à composer à l’image mais c’était un peu long au niveau du rythme et j’étais avec des gens qui apprenaient plus à composer alors que j’avais déjà un peu commencé moi–même de mon côté. Donc je ne me retrouvais pas trop dans le rythme et j’ai continué à bosser à côté. J’ai composé comme une dingue sur Logic et j’ai fait plein de morceaux, plein de styles, un peu de tout. Je me suis assez testée sur plein de styles. Puis je suis arrivée à Paris et j’ai fait un radio-crochet pour France Inter, ça s’appelait « On a les moyens de vous faire chanter ». J’ai envoyé deux titres mais à l’époque je n’avais pas de projet. J’ai envoyé deux démos comme ça et ils ont adoré. J’ai fait l’étape aux Trois Baudets, puis au Studio 106. Déjà c’était cool de passer ces étapes alors que je n’avais ni projet, ni page… c’était très naïf de ma part mais c’est vrai que je ne savais pas du tout comment ça marchait. Et de là j’ai rencontré un de mes co-éditeurs qui m’a présenté à GUM, puis à mon éditeur et j’ai commencé à faire des arrangements pour des projets indé. Par la suite j’ai composé mon 1er EP assez naturellement puis pour le 2ème j’avais envie de montrer davantage le côté musicienne et plus chaleureux contrairement au 1er EP qui était peut-être plus électronique.

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   > Ton son est particulier, riche, inspiré… Où puises-tu ton inspiration ?

Un peu partout. Ça va de ce que j’écoutais quand j’étais petite avec mes parents, du jazz mais aussi du rock par mon père, les Who, Jefferson Airplane etc, j’adore ce côté un peu plus rock dans le son, plus feutré, j’adore la guitare électrique… mais à côté j’écoute aussi un peu de rap, de la trap, j’adore les musiques du monde, j’adore le jazz, j’adore tout. Mais je voulais ce côté un petit peu vintage qui parlerait à des mecs de 60 piges qui écoutent du rock comme à des mecs qui écoutent du hip-hop, du trip-hop… Je voulais que ce soit plus inter-générationnel, entre rétro et moderne, retrouver ce son feutré. C’est un melting-pop de tout ce que j’écoute depuis toute petite.

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   > Comment se passe ton processus de création ?

Ça dépend. Parfois je vais partir d’un riff de guitare qui me plait. Par exemple l’autre fois je grattais ma guitare, et je trouvais ça sympa le côté un peu étouffé, le côté texture mais après ça dépend. Je peux partir d’une idée de batterie, d’un beat comme d’un riff, comme d’un truc de basse. Après ça peut aussi partir d’une émotion, d’un truc que j’ai envie d’exprimer, que ce soit une joie, une frustration, c’est souvent du fait de raconter une histoire, un truc que j’ai vécu et de le conter, de mettre en forme des émotions en musique. Mais en général je ne me souviens plus, ça part d’un truc tellement spontané…

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   > Out Of The Dark est ton second EP. Il est disponible depuis plusieurs semaines maintenant, es-tu satisfaite des retours ?

Pour l’instant oui je suis contente et je suis aussi contente que ce soit sorti. Et on a que des bons retours donc c’est super. J’ai repris le live le 3 mars au Pop Up du Label pour une soirée Novorama… J’ai hâte de jouer un max. Mais voilà c’est le début, je suis en développement, j’ai hâte de voir comment ça va évoluer. Ça prend le temps de vivre. Pour l’instant je suis contente.

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   > Tu as une préférence pour le live ou la partie composition ?

J’adore les deux. J’adore faire ma petite tambouille de mon côté, tester des sons, passer des heures le casque sur la tête à tester des textures etc. J’adore le côté spontané, quand je trouve un riff de guitare et que j’enregistre les premières voix.  J’adore ce côté neuf. Et le live après c’est une façon de faire vivre ce que moi j’ai vécu chez moi toute seule. Et là j’ai trouvé un nouveau batteur qui est super. Franchement j’aime bien les deux. Et j’ai hâte de faire plus de concerts.

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   > Retravailles-tu tes morceaux pour les adapter au live ?

Oui je rajoute des guitares, des synthés, des petits trucs… Après je ne rajoute pas des cuivres etc parce qu’on est en petit effectif pour l’instant mais oui je rajoute toujours des petits riffs de guitare, j’adapte, mais on reconnait quand même les morceaux.

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   > Est-ce que tu penses déjà à un premier album ?

Oui. Je viens tout juste de signer en management. Là l’EP qui est sorti je l’ai tout fait en débrouille, je l’ai financé moi-même, fait chez moi, à droite à gauche. C’est un EP de « piaule ». Du coup ce serait cool de sortir un album oui.

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   > Existe-t-il des artistes avec qui tu aimerais travailler ?

Oui j’aimerais bien faire un truc avec des rappeurs que j’aime bien.  Ou un truc avec une nana comme Fishbach que je trouve assez intéressante. Je suis open. Mais ça va plus partir d’une rencontre que de quelqu’un que je ne connais pas et que je vais aller chercher. Par exemple j’ai vu Fabulous Sheep à La Boule Noire, on s’est parlé après et j’aimerais faire un truc avec eux. Ils ont une énergie folle et là ça part d’une rencontre, d’un coup de foudre plus que d’un truc réfléchi.

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   > Qu’as-tu de prévu pour la suite, maintenant que l’EP est sorti ?

On aimerait bien sortir un autre clip. On essaye d’avoir une subvention SACEM pour retourner quelque chose avec plus de moyens parce que le dernier clip c’est un clip de débrouille, c’est un méga-mini budget, tout est passé dans la location de caméras, j’ai fait ça avec deux potes. C’est un truc de jeunes qui ont envie de faire des trucs avec peu de moyens mais qui se bougent quand même, c’est un échange, un début.

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Merci à Chine Laroche pour cet échange très intéressant ! Elle sera en concert Aux Etoiles, à Paris, le 21 mars, dans le cadre de la soirée Eskisse#2. A ne pas manquer !

www.facebook.com/cchinelaroche

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Actuellement chargée de communication, je suis passionnée par les musiques actuelles. J'observe, j'écoute, j'interroge et j'écris.

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