Après un excellent premier EP, Run Back to Never, The Living Gods of Haiti est revenu en force avec un digne successeur, Killing Lotus. Dans les bacs depuis le 13 mai dernier, cette deuxième production est prête à faire des ravages et à vous ensorceler l’esprit.
Né de l’association entre le célèbre compositeur et producteur français Marc Collin et la chanteuse anglo-syrienne Rebekah, The Living Gods of Haiti nous avait charmés par ses morceaux sauvages et sensuels. Killing Lotus continue d’explorer cette veine, basculement constant entre modernité électronique et influences traditionnelles orientales. A l’image de la vidéo du titre éponyme, l’EP joue de ce mélange psychédélique entre les différentes cultures et sonorités. C’est ainsi que l’on retrouve des arrangements électroniques par dessus les rythmes tribaux des percussions endiablées, et ce pour notre plus grand bonheur. Le cocktail est indéniablement efficace.
Dès les premières notes de Killing Lotus, Rebekah se présente comme un être chamanique, allant jusqu’à murmurer au creux de notre oreille des paroles ésotériques sur Akem Manak. Comme cet esprit maléfique qui a donné son nom au morceau, le duo n’en fait qu’à sa tête, défiant les normes pour proposer une musique singulière et puissante. En trois titres seulement, The Living Gods of Haiti nous fait explorer la culture persane, les chants soufis et autres sonorités orientales. Et pour parfaire le tout, l’opus se termine par un remix de Killing Lotus signé White Lies ; une réinterprétation tout aussi savoureuse avec cet ajout de synthé un peu rétro.
Un voyage exotique à la noirceur enivrante et à l’esthétique marquée, dépaysant autant que séduisant.
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