Le 16 juin marquera le retour de The Dukes, avec la sortie de leur nouvel album Smoke Against The Beat. On a eu la chance de pouvoir l’écouter en avant-première, et on vous livre nos impressions.
Pour ceux qui ne les connaissent pas encore, The Dukes c’est d’abord l’association de deux artistes, Shanka à la guitare et au chant et Greg Jacks à la batterie, en janvier 2010. Mais ne vous méprenez pas, ce ne sont pas des novices dans le domaine musical, Greg Jacks est notamment le batteur du groupe français Superbus, et les deux musiciens avaient déjà pratiqué ensemble au sein de la formation No One Is Innocent.
En 2011, suite à la sortie de son premier album Victory, The Dukes gagne sa place au sein de l’univers musical. Basé à Paris et Bruxelles, le groupe part enregistrer en Suède. Fidèle à sa devise « Sweet songs with unsweet sounds », il nous livre un mélange de blues, de punk, de rock noisy, parfois garage, sur fond de synthés des années 70. Il tourne alors un peu partout en Europe, particulièrement avec The Subways.
En parallèle, ces deux musiciens développent un véritable univers artistique. Avec un simple marqueur noir dans la main, Shanka se transforme en dessinateur et donne vie à de nombreux personnages, dont Smoki. Mi-loup, mi-crocodile, Smoki devient rapidement la figure emblématique de The Dukes et est alors décliné en figurines, masques, et divers autres formes. Ce nouveau petit être fictif est également présent lors des concerts. Sur scène, le groupe s’en donne à cœur joie et nous offre une performance énergique, maîtrisée de bout en bout. Projections de vidéos en arrière plan et jeux de lumières viennent compléter le spectacle.
Le groupe songe alors à la suite de l’aventure et se lance donc dans un nouvel album, Smoke Against The Beat, avec Steven Galtera à la basse. Autant dire que le groupe revient en force avec ces 12 nouveaux titres. C’est une vraie bombe, prête à exploser à tout moment, dont la pression et la force montent de plus en plus au fil des chansons. Une poésie brute et une énergie puissante, électrique qui nous font vibrer de la tête aux pieds. Ça retourne l’esprit, ça assomme, ça disjoncte même par moment. On frémit, on bouge aux sons des rythmes parfois endiablés, violents, bruts et saccadés, parfois plus blues, plus posés.
Smoke Against The Beat débute plus tranquillement avec Just In Case et les notes d’une guitare acoustique, tout en passant par le calme et la beauté de Daisy’s Eyes. Puis ça s’échauffe, ça décolle, jusqu’à atteindre le vrai élan énergique sur Black Hole Love. La guitare électrique perce le son, tout devient plus noisy, mais sans pour autant laisser place à l’anarchie, car la maîtrise est toujours présente. Puis on se pose, on plane même sur Gold Digger, petit coup de cœur de l’album, titre très blues, un peu garage, et dérivant vers un côté plus pop-rock pendant les refrains. On continue cette traversée musicale en passant par les influences électro sur des titres bien déchaînés comme The Tyrant ou Don’t Die A Copy, jusqu’à atteindre Genius, qui amène comme il se doit la fermeture de l’album avec des notes plus nostalgiques de guitares et de synthés.
En attendant d’avoir l’album entre vos mains, vous pouvez d’ores-et déjà visionner le clip en stop-motion de Grey People pour avoir un aperçu de leur univers artistique, ou encore écouter le titre Black Hole Love. A noter que The Dukes sera aussi de passage dans de nombreux festivals partout en France cet été, dont le Jalles House Rock le 05 juillet, ou encore le Kiosques à Musique le 08 août. Une bonne dose de raw power en perspective !
www.thedukesmusic.com
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Gregory Smith / 29 octobre 2014
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