HomeChroniquesYellow Spaceship, la profondeur et la pertinence d’un univers

Yellow Spaceship, la profondeur et la pertinence d’un univers

Yellow Spaceship

Chaque jour, de nouveaux artistes émergent dans le milieu musical et, si certains ont du mal à sortir de la masse, d’autres méritent que l’on s’attarde un peu plus sur ce qu’ils font. Les Bellifontains de Yellow Spaceship font partie de cette deuxième catégorie et on vous propose de faire leur connaissance à travers leur tout premier EP tout juste paru.

Ne vous méprenez pas ; bien que Dream has to go on soit le premier EP de la formation, les trois garçons ne sont pas des novices pour autant. Après avoir partagé ensemble de nombreuses expériences musicales à travers différentes formations pendant huit ans, ils ont voulu prendre un nouveau départ. C’est donc sous le nom de Yellow Spaceship qu’ils ont décidé de pousser encore plus loin leurs diverses expérimentations sonores. Un choix qui, à première vue, semble plutôt judicieux et prometteur.

De ces années d’expérience, les Yellow Spaceship en ont tiré une maturité et une maîtrise qui se ressentent dans cette nouvelle production. On salue leur habilité à construire, tout au long de ces quatre titres, une atmosphère musicale complexe, riche en sonorités et en textures. Au creux de cette pop synthétique aux accents folks (Shades) où pointe parfois un petit air de reggae (Jarawa), se forme une bulle dans laquelle on se laisse bercer par cette sensation de douceur aérienne.

Mais l’un des autres points forts de cet opus est sans aucun doute la pertinence et la portée des propos. A travers sa musique, le trio dresse un portrait assez critique de la société actuelle qui est paradoxale, qui s’emprisonne elle-même, se privant de ses libertés. Cette société qui oublie ses émotions et ses passions en devenant passive devant des écrans (Shadows on The Wall) ; cette société qui réduit ses frères en esclavage pour un petit bout de terre, brisant ainsi la paix sur Terre (Jarawa).

Mais de cette peinture noire de l’humanité perce encore une lueur d’espoir. Le titre du deuxième morceau Dream has to go on, dont est tiré le nom de l’album, en est le parfait reflet. Et ce morceau, avec sa première longue partie instrumentale à la puissance introspective, est certainement la pièce maîtresse de l’album ; débordant de textures sonores toutes plus variées et délicieuses les unes que les autres, et d’une énergie vitale revigorante. Et c’est sur la note positive de Shades, que se clôt l’EP avec ces mots « I do believe there is one way out, – I feel no doubt. – I take a stance and run away from the warlike dance.« 

Yellow Spaceship voit les choses en grand en se lançant à la conquête de l’espace musical, et on souhaite au groupe de réussir.

yellowspaceship.bandcamp.com/releases
www.facebook.com/yellowspaceship
 

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Etudiante, je suis une passionnée d'art, et plus particulièrement de musique et de cinéma. Attirée par le milieu du journalisme et de la communication, j'aime partager mes petites découvertes artistiques avec les autres.

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