Figure majeure du rock alternatif indépendant, Metric a su prouver à de très nombreuses reprises son talent artistique. Et si les Canadiens sont actuellement en pleine promotion pour soutenir leur album Pagans in Vegas paru en septembre dernier, il ne faut pas pour autant en oublier leurs précédentes compositions. Retour sept ans en arrière, lors de la sortie de Fantasies, pièce maîtresse de leur discographie.
Après les excellents Old World Underground, Where Are You Now ? et Live It Out, portés par des singles tels que Dead Disco et Monster Hospital, Metric était attendu de pied ferme. Pour son quatrième album, la formation n’avait pas le droit à l’erreur et devait confirmer qu’elle méritait sa réputation de groupe montant dans l’indie rock. Chose faite. Avec Fantasies, elle approfondie son rock, sans pour autant mettre de côté ses expérimentations new wave 80’s, et parvient ainsi à séduire un public toujours plus grand.
L’album s’ouvre sur Help I’m Alive, premier single diffusé sur les ondes, et autant dire que Metric n’aurait pas pu choisir meilleure entrée dans son univers. Percussions et guitares électriques se mêlent avec vivacité et efficacité ; la formation est bel et bien vivante et le clame haut et fort. Tour à tour, les titres s’enchaînent et nous entraînent dans une délicieuse spirale infernale. Du trépidant Gold Guns Girls, hommage au film Scarface de De Palma, au dansant Gimme Sympathy, la formation ne fait pas de fausses notes. Majoritairement rock, et fortement marqué par un aspect live que Metric se plaît à revendiquer (Front Row, Stadium Love), l’opus ne délaisse pas non plus totalement les claviers que l’on retrouve notamment sur les savoureux, et plus calmes, Collect Call et Twilight Galaxy.
Porté par une instrumentalisation convaincante, le timbre singulièrement séduisant d’Emily Haines, et des paroles prenantes (Blindness), Fantasies est sans aucun doute un disque incontournable du rock alternatif.
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